500 migrants refoulés à la frontière
Une manifestation pacifique s’est transformée en assaut sur les barrières de délimitation
TIJUANA, Mexique | (AFP) Environ 500 migrants ont tenté en vain hier de franchir illégalement la frontière américaine à Tijuana, dans le nord-ouest du Mexique.
Ces Centraméricains, incluant des femmes et des enfants, qui participaient à une manifestation pacifique aux abords de la frontière, se sont dirigés vers la barrière métallique de délimitation et ont tenté d’entrer en force aux États-Unis.
« On est prêt, s’il le faut, à mourir pour essayer de passer », a confié à l’AFP Mario Lopez, un Hondurien, tout en aidant sa fille de trois ans, qui avait perdu ses sandales dans la bousculade, à ramper sous la barrière métallique.
Après avoir franchi ce premier obstacle, les migrants ont reçu des gaz lacrymogènes tandis que des hélicoptères de l’armée américaine survolaient la frontière à basse altitude, entrant même brièvement dans l’espace aérien mexicain.
Tentant de se protéger avec leur teeshirt, la plupart des migrants ont dû rebrousser chemin, tandis que quelquesuns ont poursuivi en direction d’une seconde barrière, surmontée de barbelés, derrière laquelle des gardes-frontières américains se mobilisaient pour stopper leur progression.
Le ministère de l’Intérieur mexicain a averti dans un communiqué « qu’il expulsera immédiatement les personnes qui ont participé à ces faits violents ».
La mairie de Tijuana a indiqué que 24 Honduriens et 15 Mexicains avaient été détenus après ces incidents. En fin de journée, des forces antiémeutes mexicaines ont été déployées en certains points stratégiques de la ville.
FRONTIÈRE PARTIELLEMENT FERMÉE
Pour l’instant, les autorités n’ont pas confirmé si certains migrants étaient parvenus ou non à pénétrer sur le sol américain.
La frontière à San Diego « est fermée aux voitures et aux piétons jusqu’à nouvel ordre », a annoncé sur Twitter l’antenne locale de l’agence fédérale américaine des douanes et de la protection des frontières.
Le président Donald Trump a menacé, ces derniers jours, de fermer totalement la longue frontière entre les États-Unis et le Mexique si la situation devait dégénérer, alors que 9000 militaires américains y ont été déployés.
Environ 5000 migrants de la caravane, venue du Honduras, sont arrivés cette semaine à Tijuana, au Mexique.