Fin du calvaire pour les Browns
Il n’y a plus de doute possible, c’est fini la misère chez les Browns, eux qui viennent même de réussir ce qu’ils étaient incapables de faire depuis plus de trois ans : gagner un match sur la route.
Incroyable, mais vrai, en battant les Bengals par 35 à 20 à Cincinnati, les Browns ont remporté un match à l’étranger pour la première fois depuis le 11 octobre 2015. Cette série noire de 25 matchs s’avérait la deuxième plus longue dans l’histoire de la ligue après celle des Lions de Detroit, qui conservent la palme de la médiocrité sur la route avec 26 revers de suite, de 2007à2010.
Mieux encore, les Browns ont remporté leurs deux derniers matchs, eux qui n’avaient pas signé deux gains de suite à leurs 64 dernières tentatives. Ils ont tonné pour 28 points en première demie, leur plus haut total en une demie depuis 1991 !
Baker Mayfield a été solide dans la victoire avec quatre passes de touché et tout indique que l’air a été purifié depuis le congédiement de l’entraîneur-chef Hue Jackson et du coordonnateur offensif Todd Haley. Les deux hommes n’arrivaient pas à travailler ensemble et leurs ego ont certainement nui au développement d’une jeune attaque qui semble s’épanouir depuis.
PROGRÈS MAJEURS
En effet, sous la férule de Jackson et Haley, l’attaque stagnait avec 342 verges et 21,1 points par match. Lors des trois dernières parties, le nouveau coordonnateur Freddie Kitchens a rendu Mayfield confortable, au point où l’attaque gagne en moyenne 386 verges et produit 28 points par rencontre.
Face aux Bengals, Mayfield a complété des passes à huit receveurs différents. Le jeu aérien est devenu plus diversifié et tous sont appelés à contribuer.
Depuis le grand coup de balai, Mayfield complète 73,9 % de ses passes. Sous les ordres du tandem Jackson/Haley, ce taux s’élevait à seulement 58,3 %.
Les Browns ont vécu un interminable calvaire, mais les jours sombres sont assurément derrière eux. Pour vrai de vrai, cette fois !
Les Bengals, de leur côté, auraient intérêt à prendre note de l’effet du changement d’entraîneur chez leur rival de division. Car à Cincinnati, il est de plus en plus clair que Marvin Lewis prêche dans le désert.
Les Bengals sont en implosion avec cinq défaites à leurs six derniers matchs avec une défensive qui joue de façon honteuse semaine après semaine.
DES BLESSÉS
Cette organisation, trop souvent chiche, continue de s’accrocher à Lewis, qui n’a jamais su instaurer discipline et imputabilité au sein de ses troupes.
Vrai, il a su les amener cinq années de suite en séries, de 2011 à 2015, du jamais-vu dans l’histoire de la franchise éprouvée. Ce fait d’armes ne justifie toutefois pas son incompréhensible sécurité d’emploi actuelle.
Il y a bien sûr quelques blessés de marque chez les Bengals, notamment Dre Kirkpatrick et AJ Green, mais il y a quand même trop de talent dans cette équipe pour qu’elle s’effondre de la sorte. La défaite face aux Browns les éloigne un peu plus du dernier billet disponible pour les séries. Après un départ canon de 4-1, c’est déplorable.