Le Journal de Montreal

Déjà 17 opérations à la tête

Alexy a une boîte crânienne trop petite et souffre de maux de tête terribles

- MAGALIE LAPOINTE

Un enfant vient de subir sa 17e opération au cerveau parce que sa boîte crânienne est trop petite et que ça lui cause des maux de tête horribles.

Alexy Vieneau-Lecours, qui aura 4 ans le 10 décembre, est né avec une grosse bosse sur la tête après avoir été sorti du ventre de sa mère à l’aide d’une ventouse. Deux semaines après sa naissance le 27 décembre 2014, il a dû subir une première interventi­on chirurgica­le à la tête pour lui agrandir le crâne.

Pendant la nuit, le nouveau-né hurlait de douleur en raison de maux de tête importants. Après une série de tests, le diagnostic est tombé. Le poupon avait une boîte crânienne trop petite, ce qui serait très rare. Il s’agissait d’une interventi­on très délicate et les médecins ignoraient s’il allait passer au travers, selon ses parents, Sébastien Lecours, 38 ans, et Mélissa Vieneau, 26 ans.

« Je venais tout juste d’accoucher et je ne savais pas s’il allait revenir dans mes bras. Je ne savais même pas s’il allait sortir de la salle d’hôpital vivant. J’ai pleuré les six heures de l’opération », se souvient Mélissa Vieneau.

CHIRURGIES

Depuis, le garçon peut se réveiller à toute heure de la nuit avec un énorme mal de tête. Ses cris et ses hurlements sont si intenses que chaque fois, les parents craignent que les voisins appellent la Direction de la protection de la jeunesse.

Il a subi en moyenne une opération à la tête tous les trois mois. Le 23 novembre dernier, le garçon a subi une distractio­n osseuse qui permet aux chirurgien­s de créer de l’os de façon physiologi­que en insérant un appareil. Il s’agissait de sa 17e chirurgie.

Chaque fois que ses parents voient leur fils quitter la chambre sur sa petite civière pour se rendre à la salle d’opération, ils trouvent ça très difficile.

« Je me souviens, lors des premières opérations, j’étais positif. Maintenant, j’ai arrêté de dire à ma femme que c’est la dernière opération parce que la réalité, c’est que ça ne finit jamais. Je prendrais sa place n’importe quand », a lancé le père d’Alexy VieneauLec­ours, Sébastien Lecours.

L’enfant doit éviter d’attraper un virus puisque personne ne sait quand aura lieu la prochaine opération. Lorsqu’il a une crise de douleur, il doit être opéré de toute urgence, il ne doit donc pas être malade pour ne pas retarder la chirurgie, sous peine de mourir.

ESPOIR

Depuis le 27 décembre 2014, la famille multiplie les visites à l’hôpital. Toutefois, ils ne perdent jamais espoir que leur fils puisse un jour vivre sa vie d’enfant.

« Alexy a hâte d’avoir des amis et de jouer avec eux. Notre garçon aime tout le monde, pour lui, il n’est pas différent », a dit la maman.

« ALEXY A HÂTE D’AVOIR DES AMIS ET DE JOUER AVEC EUX. NOTRE GARÇON AIME TOUT LE MONDE, POUR LUI, IL N’EST PAS DIFFÉRENT. » – Sa mère, Mélissa Vieneau

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PHOTO COLLABORAT­ION SPÉCIALE MAGALIE LAPOINTE Enjoué, Alexy Vieneau-Lecours est très heureux de pouvoir dire qu’il va souffler sur les quatre bougies le 10 décembre prochain.

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