Ses parents ont mis leur vie sur pause
Pertes d’emploi, troubles d’anxiété, crises d’angoisse… la vie du couple Vieneau-Lecours s’est arrêtée pour répondre aux besoins de leur fils unique.
Depuis décembre 2014, Sébastien Lecours n’a jamais réussi à garder un emploi parce qu’il doit souvent s’absenter pour accompagner son fils à l’hôpital.
« Je vis aux crochets de la société et je n’aime pas ça. J’ai travaillé toute ma vie. Mais à cause des nombreux rendez-vous, je manquais souvent au travail. J’ai choisi ma famille, mais c’est dur », a révélé M. Lecours, qui oeuvre dans les services à la clientèle.
PLUS RIEN
Natif de Drummondville, l’homme rêve de retourner dans sa ville avec sa femme et son garçon.
Mais le simple fait de penser qu’ils sont à une heure de l’Hôpital pour enfants de Montréal est très anxiogène pour le couple puisqu’il peut devoir se rendre à l’hôpital à tout moment.
En plus d’être loin des leurs, les parents n’ont pas de gardienne, n’ont plus vraiment d’amis proches, sont tous les deux atteints d’anxiété généralisée et ne dorment plus ensemble.
Comme les crises de douleur d’Alexy surviennent toujours durant la nuit, les parents dorment toujours avec lui.
« J’ai peur que mon fils ne se réveille pas. Je ne veux pas dormir loin de lui, car j’ai peur de ne pas l’entendre pleurer s’il arrive de quoi », a expliqué Mme Vieneau.
Ils rêvent de retourner sur le marché du travail et que leur garçon puisse fréquenter l’école de quartier. Mais pour l’instant, rester à l’affût et surveiller leur fils occupe 100 % de leur temps. « On vit dans le présent et on va laisser le futur faire son oeuvre », a conclu le père de famille.
Pour le moment, aucun spécialiste ne sait si Alexy pourra vivre une vie sans opération au cerveau et quelles seront les séquelles à long terme.