L’ex-directeur de campagne du président a menti au FBI
WASHINGTON | (AFP) Paul Manafort, ancien directeur de campagne de Donald Trump, a enfreint l’accord de plaider-coupable conclu en septembre dans le cadre de l’enquête sur l’affaire russe, en mentant à la police fédérale, selon un document de justice déposé hier.
« Après avoir signé l’accord de plaider-coupable, Manafort a commis des crimes fédéraux en mentant à la police fédérale et au bureau du procureur spécial (Robert Mueller) sur toute une variété de sujets, ce qui constitue une violation de l’accord », expliquent des procureurs, dont M. Mueller, dans ce document communiqué à un tribunal de Washington.
Dans ce même document, les avocats de M. Manafort ont réfuté cette affirmation en assurant que leur client avait « fourni au gouvernement des informations dans l’effort de respecter ses obligations en matière de coopération ».
FRAUDE BANCAIRE
L’ancien lobbyiste a accepté en septembre de plaider coupable d’association de malfaiteurs contre les États-Unis et d’obstruction à la justice, et de coopérer avec Robert Mueller dans l’enquête russe notamment sur des soupçons de collusion entre Moscou et l’équipe de Donald Trump pendant la campagne présidentielle de 2016.
M. Manafort a reconnu avoir dissimulé aux autorités et au fisc ses activités de conseil en faveur de l’ancien président ukrainien Viktor Ianoukovitch, puis d’avoir tenté de corrompre des témoins. Des activités frauduleuses antérieures à la campagne.
Dans une procédure distincte ayant donné lieu à un procès en août en Virginie, celui qui a été directeur de campagne du candidat Trump pendant près de six mois a été reconnu coupable de fraudes bancaire et fiscale en lien avec ces activités. Il attend le prononcé de sa sentence.