GM supprime 14 800 emplois
L’usine ontarienne d’Oshawa fait partie des quatre usines qui seront fermées
Malgré des profits records, General Motors fermera cinq de ses installations en Amérique du Nord l’an prochain, dont son usine d’Oshawa, en Ontario, où elle emploie environ 2500 syndiqués.
Cette annonce fait partie d’une réduction de 15 % de ses employés dans le monde, soit 14 800 emplois, ce qui permettra d’économiser 6 milliards $ US d’ici 2020.
Des usines d’assemblage dans la région de Detroit, au Michigan, ainsi qu’en Ohio subiront le même sort que celle d’Oshawa. Des installations à Baltimore, au Maryland, et à Warren, au Michigan, également. Environ 8000 postes n’existeront plus au Canada et aux États-Unis.
Deux autres usines ailleurs dans le monde fermeront aussi leurs portes l’an prochain, mais GM ne les a pas nommées dans son communiqué. Il ne s’agit cependant pas de l’usine de Gunsan, en Corée du Sud, dont la fermeture avait déjà été annoncée par la compagnie américaine.
« Ces actions que nous prenons aujourd’hui poursuivent notre transformation pour être une compagnie agile, résiliente et profitable, tout en nous donnant la flexibilité pour investir à l’avenir », a dit la présidente et chef de la direction de GM, Mary Barra.
Créée en 1953, l’usine d’Oshawa fabrique les modèles Cadillac XTS, Chevrolet Impala, Chevrolet Silverado et GMC Sierra, selon Global News.
VERS LES AUTONOMES ÉLECTRIQUES
GM compte cesser de fabriquer plusieurs modèles dont la Volt, la Cruze et l’Impala. Le fabricant veut privilégier les véhicules les plus rentables, dont les camionnettes et les véhicules utilitaires sport, par rapport aux voitures à essence dont les ventes déclinent.
Le constructeur veut aussi se concentrer sur la production de véhicules autonomes et 100 % électriques. Il a d’ailleurs l’intention de doubler ses investissements dans ce domaine.
« L’industrie se transforme rapidement, a dit Mary Barra. Je crois qu’il est approprié d’aller de l’avant pendant que l’industrie et l’économie sont vigoureuses. »
Le syndicat représentant les travailleurs américains a dénoncé les compressions aux États-Unis.
« Cette décision impitoyable de GM de réduire ou stopper la production dans des usines américaines, tout en démarrant ou augmentant la production dans des usines au Mexique ou en Chine pour ensuite vendre aux consommateurs américains, est une façon d’agir profondément dommageable pour les salariés américains », a dénoncé Terry Dittes, du syndicat américain des Travailleurs unis de l’automobile.
Lors de la crise de 2008-2009, GM a reçu pas moins de 60 milliards de dollars d’aide des gouvernements canadiens et américains. Ottawa avait participé au sauvetage (10,8 milliards $). Au total, les gouvernements canadiens auraient récupéré l’équivalent d’environ 85 % de leur mise dans le constructeur.