Le Journal de Montreal

Le film est déjà vendu en Chine

- ISABELLE HONTEBEYRI­E

La course des tuques connaît déjà un succès internatio­nal prometteur.

En effet, la suite de La guerre des tuques 3D a déjà été vendue en Chine. Marie-Claude Beauchamp de CarpeDiem Film & TV et productric­e du long métrage d’animation revenait d’ailleurs tout juste de l’empire du Milieu.

DES VALEURS PRISÉES

« Nous étions là pour préparer la sortie du film, qui aura lieu cet hiver. Il restait des choses à faire avec l’équipe là-bas. Nous sommes aussi à déployer des activités extérieure­s familiales, des événements en lien avec La guerre des tuques, La course des tuques et Les minituques », a-t-elle confié en entrevue.

La première adaptation en dessin animé avait remporté un franc succès en Chine où elle avait été présentée sur pas moins de 4000 écrans en 2017 ! « Le film ne montre aucun parent et ça, ça les a vraiment marqués », souligne-telle pour expliquer la conquête de ce marché totalement différent.

« Il y a aussi cette liberté des enfants seuls. Le plaisir de jouer est également quelque chose auquel [le public chinois] a énormément réagi. Les valeurs propres de la collection [expliquent également ce succès], les valeurs de la famille, de l’amitié et de la collaborat­ion sont aussi des valeurs qui sont propres au peuple chinois et se retrouvent vraiment dans l’émotion du film. »

S’AFFRANCHIR DES CONTES POUR TOUS

Réalisé avec un budget « d’un peu moins de 12 millions $ », La course des tuques a nécessité « deux ans de travail » de la part d’une « équipe de 200 personnes », a rappelé Marie-Claude Beauchamp.

Pour ce deuxième volet des aventures des enfants où l’on voit François les Lunettes (voix d’Hélène Bourgeois Leclerc) affronter Zac (voix de Mehdi Bousaidan) lors de deux courses sur luge, la production a fait appel au réalisateu­r Benoît Godbout qui avait déjà collaboré au premier.

« C’est dans la façon de raconter, le rythme de l’histoire et la complexité des personnage­s qui, à mon avis, font qu’on est plus contempora­in. Mais on reste dans le plaisir du film pour enfants, si on peut éblouir, faire vibrer et donner la chair de poule, ça, ça reste », a indiqué le cinéaste, qui s’est dit influencé par les films d’animation américains.

Par contre, le long métrage demeure un film bien de chez nous, à 100 % québécois dans ce qu’il véhicule. « On a nos décors, nos expression­s, nos hivers. C’est aussi une sensibilit­é. Pour moi, François est un “patenteux” : il prend ce qu’il a autour de lui et crée des choses incroyable­s, des chefs-d’oeuvre. Et il s’assume. On peut viser haut et on peut penser grand, même si on nous dit que ça n’a pas de bon sens. »

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