Le Journal de Montreal

Enfin boxeur à temps plein dès 2019

Sébastien Bouchard se consacrera à 100 % à son sport grâce à une entente future avec GYM

- STÉPHANE CADORETTE

QUÉBEC | Depuis des années, Sébastien Bouchard partage tant bien que mal son temps entre la boxe et son emploi de débardeur au port de Québec. En vertu d’une entente à venir avec GYM, le pugiliste pourra se consacrer entièremen­t à sa carrière dans l’arène, si bien sûr son combat de samedi au Centre Vidéotron se déroule comme prévu.

Le contrat actuel entre Bouchard (17-1-0, 7 K.-O.) et le Groupe Yvon Michel vient à échéance en février. Le promoteur pourrait profiter d’une année d’option, mais puisque Bouchard a fait le choix de se donner à la boxe à part entière, Michel lui a promis « une entente reflétant sa nouvelle réalité ».

Le combattant originaire de Baie-SaintPaul devra d’abord venir à bout du Brésilien Vitor Jones Freitas, samedi, en sous-carte du choc Steven- son-Gvozdyk. Freitas (15-2-0, 9 K.-O.) est le nouvel adversaire pressenti, qui doit d’abord être approuvé par la Régie des alcools, des courses et des jeux du Québec. Nouvel adversaire puisque celui prévu initialeme­nt, Ali Funeka, n’a pas obtenu son visa. La possibilit­é de mettre la main sur le titre NABA est du même coup tombée à l’eau.

« C’est la boxe… Dans un autre sport, s’il y a un blessé ou un absent, le match a lieu quand même. Ça fait de la boxe un sport tout croche et dur à comprendre, mais il faut être solide dans la tête. Quand arrivent ces événements, c’est là que les gars flanchent et livrent de mauvaises performanc­es. Je ne peux rien y changer », a constaté Bouchard.

À TEMPS PLEIN

Après tout, ce n’est pas le moment pour Bouchard de broyer du noir, lui qui estime que son nouveau statut de boxeur à temps plein lui amènera non seulement des bourses plus substantie­lles, mais aussi des opportunit­és plus intéressan­tes. « Mon corps ne suivait plus », a-t-il confié. Il y a des petites blessures qui sortent de partout. Des combats de quatre rounds au début ça va, mais quand tu tombes dans les huit et les dix rounds avec des camps d’entraîneme­nt, tu dois optimiser ta récupérati­on.

« Je ne suis jamais capable de donner mon 200 %. Je dis souvent à Yvon [Michel] qu’il n’a rien vu encore. En combat ce n’est pas si pire, mais ce n’est pas le Sébastien que je suis dans le gym. Je suis capable de livrer beaucoup plus que ça », a promis celui qui vogue sur une série de neuf victoires, dont les deux dernières par K.-O.

Aux yeux du boxeur de 31 ans, sa nouvelle réalité lui permet d’envisager une préparatio­n optimale qu’il n’a jamais pu s’offrir.

« En ce moment, si je veux aller voir un massothéra­peute ou un physiothér­apeute, je ne peux pas me le permettre sinon je perds des périodes d’entraîneme­nt. Donc, c’est mon corps qui écope. Ça fait trois ou quatre ans avec mon préparateu­r physique qu’on veut ajouter de la natation à mon entraîneme­nt, mais on manque de temps. On va pouvoir mettre tout ça en place et optimiser les performanc­es.

Ça peut juste être bénéfique pour moi. Il reste au groupe GYM à livrer la marchandis­e en me donnant des bons combats pour me faire monter dans les classement­s mondiaux », a conclu Bouchard.

EN BREF…

Les portes du Centre Vidéotron ouvrent à 16 h et le premier combat a lieu à 17 h. Adonis Stevenson se battra à 20 h. Autour de 22 h, Marie-Ève Dicaire grimpera dans le ring. GYM et Québecor ont annoncé une entente remodelée qui fera du Centre Vidéotron l’amphithéât­re privilégié au Québec pour les galas. D’ailleurs, GYM entend revenir en mai ou en juin pour une défense de titre de Eleider Alvarez.

 ??  ?? Sébastien Bouchard s’est donné en spectacle lors d’un entraîneme­nt public, hier. Il aimerait avoir l’occasion de se battre pour un titre en 2019. PHOTO STEVENS LEBLANC
Sébastien Bouchard s’est donné en spectacle lors d’un entraîneme­nt public, hier. Il aimerait avoir l’occasion de se battre pour un titre en 2019. PHOTO STEVENS LEBLANC

Newspapers in French

Newspapers from Canada