Des appels d’offres secrets
Parce qu’ils sont gérés en partenariat public-privé, le CHUM et le CUSM n’ont pas à suivre les mêmes règles de transparence que tous les autres hôpitaux du Québec lorsqu’ils font des travaux de modification.
Au Québec, la Loi sur les contrats des organismes
publics (LCOP) oblige les établissements de santé à rendre publiques les informations sur tous les contrats de 25 000 $ et plus.
Mais les entreprises privées qui gèrent les deux hôpitaux pendant 30 ans ne sont pas considérées comme des établissements de santé.
Les deux mégahôpitaux se trouvent ainsi à être les seuls établissements de santé à ne pas publier les résultats de leurs appels d’offres pour des travaux de rénovation dépassant 25 000 $.
Lorsque notre Bureau d’enquête a posé des questions au CUSM à ce sujet, la porte-parole Gilda Salomone, a d’abord indiqué que l’hôpital n’avait pas à les rendre publics parce qu’ils ne dépassaient pas 100 000 $.
Après nos vérifications auprès du Conseil du Trésor, l’hôpital a changé sa version et indiqué que, comme l’établissement est géré par le consortium Groupe immobilier santé McGill (GISM), il n’est pas tenu de publier les appels d’offres.
MOINS CHER
Gilda Salomone précise que la plupart des travaux mineurs sont réalisés par GISM et qu’ils coûtent moins cher que les soumissions reçues après le lancement d’appel d’offres.
« Pour les travaux d’importance, nous testons toujours le marché et respectons les règles définies par le ministère et le Conseil du Trésor », précise-t-elle.