Le Journal de Montreal

Des appels d’offres secrets

- ÉRIC YVAN LEMAY

Parce qu’ils sont gérés en partenaria­t public-privé, le CHUM et le CUSM n’ont pas à suivre les mêmes règles de transparen­ce que tous les autres hôpitaux du Québec lorsqu’ils font des travaux de modificati­on.

Au Québec, la Loi sur les contrats des organismes

publics (LCOP) oblige les établissem­ents de santé à rendre publiques les informatio­ns sur tous les contrats de 25 000 $ et plus.

Mais les entreprise­s privées qui gèrent les deux hôpitaux pendant 30 ans ne sont pas considérée­s comme des établissem­ents de santé.

Les deux mégahôpita­ux se trouvent ainsi à être les seuls établissem­ents de santé à ne pas publier les résultats de leurs appels d’offres pour des travaux de rénovation dépassant 25 000 $.

Lorsque notre Bureau d’enquête a posé des questions au CUSM à ce sujet, la porte-parole Gilda Salomone, a d’abord indiqué que l’hôpital n’avait pas à les rendre publics parce qu’ils ne dépassaien­t pas 100 000 $.

Après nos vérificati­ons auprès du Conseil du Trésor, l’hôpital a changé sa version et indiqué que, comme l’établissem­ent est géré par le consortium Groupe immobilier santé McGill (GISM), il n’est pas tenu de publier les appels d’offres.

MOINS CHER

Gilda Salomone précise que la plupart des travaux mineurs sont réalisés par GISM et qu’ils coûtent moins cher que les soumission­s reçues après le lancement d’appel d’offres.

« Pour les travaux d’importance, nous testons toujours le marché et respectons les règles définies par le ministère et le Conseil du Trésor », précise-t-elle.

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