« J’appuie ce qu’on est en train de faire », dit Mulroney
TORONTO | Caroline Mulroney refuse de dire si elle a été consultée avant les compressions en francophonie, mais elle soutient endosser complètement ces décisions qui sont qualifiées de « francophobes » par ses adversaires.
« J’appuie ce qu’on est en train de faire », a dit la ministre des Affaires francophones mardi, s’exprimant pour la première fois devant les journalistes en plus d’une semaine.
Même si les compressions et tentatives de concession de son gouvernement ont été presque unanimement condamnées depuis deux semaines, elle affirme avoir entendu le contraire.
« Si les francophones sont inquiets, je suis prête à écouter ce qu’ils ont à dire », a-t-elle dit. « Je m’engage à travailler tous les jours pour faire avancer ce qui est important pour les Franco-Ontariens. J’espère qu’ils vont [l’]apprécier. »
MANIFESTATION
Un vote sur le projet de loi abolissant le Commissariat aux services en français et l’Université de l’Ontario français doit avoir lieu cette semaine, alors que des manifestations sont prévues dans 40 régions de la province, samedi.
Dans la foulée de la crise linguistique qui secoue l’Ontario, tous les chefs de partis fédéraux se rencontreront à Ottawa aujourd’hui (mercredi) pour discuter de francophonie canadienne. Un geste inédit parmi tant d’autres depuis que Doug Ford a annoncé ces compressions en francophonie.
Plus tôt cette semaine, le chef conservateur Andrew Scheer avait fait la demande d’une rencontre avec le premier ministre sur le sujet.
Une motion conservatrice forçant le gouvernement à présenter un plan d’action pour les francophones de l’Ontario a aussi été adoptée en début de semaine.