Un dentiste considéré dangereux reste radié
Un dentiste considéré par son ordre professionnel comme un danger pour le public vient d’échouer à faire casser sa radiation provisoire devant le Tribunal des professions.
« La protection du public doit primer sur l’intérêt privé [du dentiste] de même que sur l’intérêt de son associé ou de ses employés, et ce, même si la radiation provisoire immédiate aura possiblement comme conséquence d’entacher [sa] réputation », a tranché la juge Julie Veilleux dans sa décision rendue la semaine dernière.
Marc Tremblay, bien connu pour ses publicités du Centre d’implantologie qui portait son nom, avait été radié d’urgence en septembre par l’Ordre des dentistes du Québec, qui lui reprochait une longue série d’infractions.
Cet automne, il a notamment plaidé coupable d’avoir mis en danger une patiente en utilisant trop d’anesthésiant et d’avoir omis de s’occuper d’une infection.
LOURD PASSÉ
Le dentiste du quartier Rosemont à Montréal avait déjà un lourd passé disciplinaire, comptant 13 dossiers auprès du Conseil de discipline de son ordre depuis 30 ans.
En appelant de la radiation d’urgence, le Dr Tremblay faisait valoir que les rapports d’experts présentés contre lui n’étaient pas objectifs. Il estimait aussi que la radiation était « excessive et déraisonnable, puisqu’elle aurait pu se limiter à l’implantologie » pour lui permettre de gagner sa vie.
Or, la juge a rejeté ses arguments, rappelant que le Dr Tremblay ne s’était pas présenté à l’audience devant son Conseil de discipline et que ses avocates n’ont rien soulevé contre le travail des experts.
« Les reproches ratissent large et visent de nombreux aspects importants de l’exercice de la médecine dentaire qui vont bien au-delà de l’implantologie », a souligné la juge Veilleux.
Maintenant représenté par un nouvel avocat, Robert Brunet, M. Tremblay entend continuer de se défendre.
« J’ai une côte à remonter », dit l’avocat, qui va faire entendre une requête pour retirer les rapports d’expertise, jugeant que les dentistes avaient un préjugé négatif envers son client.