Des employés de Google rejettent le projet chinois
SAN FRANCISCO | (AFP) Une centaine d’employés de Google ont publiquement exigé hier que le géant d’internet abandonne un projet de moteur de recherche en Chine respectant les règles de censure imposées par Pékin à ses internautes.
Le projet est connu sous le nom de « Dragonfly ». Le PDG de Google, Sundar Pichai, en a reconnu l’existence en octobre et l’a justifié par le fait qu’il valait mieux offrir un moteur de recherche performant, mais avec des restrictions, que de laisser les Chinois avec des outils moins bons.
« Notre opposition à Dragonfly n’a rien à voir avec la Chine : nous sommes opposés aux technologies qui aident les puissants à opprimer les plus vulnérables, où que ce soit », peut-on lire dans une lettre signée par 90 employés appelant leurs collègues à se joindre à eux.
Par ailleurs, sept organisations européennes de consommateurs ont saisi hier des régulateurs nationaux en reprochant à Google de manipuler ses utilisateurs pour « espionner » leurs mouvements en violation des nouvelles règles sur la protection des données.
La plainte s’appuie sur une étude de l’organisation norvégienne de consommateurs qui conclut que le géant américain « utilise un design et des informations trompeurs qui amènent les utilisateurs à accepter d’être constamment suivis ».