Trump menace GM de représailles
Le président envisage la suppression des subventions
WASHINGTON | (AFP) Donald Trump a menacé hier de frapper au portefeuille General Motors, qui a provoqué la colère du président américain en annonçant la suppression de milliers d’emplois industriels dans des États politiquement cruciaux.
« Très déçu par General Motors », a tweeté le président. « Les États-Unis ont sauvé General Motors et voilà les REMERCIEMENTS que nous avons ! Nous examinons la suppression de toutes les subventions, y compris pour des voitures électriques », a-t-il ajouté.
Le premier constructeur automobile du pays a répondu dans un communiqué que sa restructuration était un moyen de préserver l’avenir pour « conserver et faire croître les emplois américains ».
Il a aussi rappelé avoir investi 22 milliards de dollars dans la production aux États-Unis depuis 2009 et le plan de sauvetage financé par le contribuable américain.
Donald Trump ne décolère pas depuis l’annonce de GM, lundi, de supprimer des milliers d’emplois dans l’Ohio, le Michigan et le Maryland. « Je suis là pour protéger les travailleurs américains ! », a-t-il promis sur Twitter.
Sa porte-parole, Sarah Sanders, a enfoncé le clou. « Franchement, cette histoire vient du fait qu’ils fabriquent une voiture que personne ne veut acheter. Espérons qu’ils vont faire des ajustements et reprendre ces employés », a-t-elle ajouté.
CANADA
Par ailleurs, le premier ministre Justin Trudeau et Donald Trump se sont entretenus, hier, entre autres pour discuter des coupes annoncées par GM.
Les dirigeants ont tous deux exprimé leur « déception » au sujet de la fermeture de cinq installations de GM, dont l’usine d’Oshawa en Ontario. Au total, 14 800 emplois seront supprimés dans les installations de l’entreprise, dont 8000 au Canada et aux États-Unis et 2500 en Ontario.
Le président d’Unifor, Jerry Dias, a réclamé hier que MM. Trump et Trudeau unissent leurs forces pour faire reculer GM. Les deux dirigeants n’ont toutefois pas pris d’engagement en ce sens.