Le Journal de Montreal

Mueller est « hors de contrôle », juge le président Trump

-

WASHINGTON | (AFP) Donald Trump a fait monter la pression d’un cran dans l’enquête russe en s’en prenant hier au procureur indépendan­t Robert Mueller « devenu hors de contrôle ».

Cet accès de colère intervient au lendemain de l’incarcérat­ion de George Papadopoul­os, éphémère conseiller diplomatiq­ue de M. Trump en 2016, et de nouvelles accusation­s contre l’ex-directeur de campagne du candidat républicai­n Paul Manafort, déjà jugé coupable d’associatio­n de malfaiteur­s et d’obstructio­n à la justice.

« Mueller et sa bande de démocrates en colère ne regardent qu’un côté, pas l’autre. Attendez que soit révélée la façon horrible et vicieuse dont ils traitent les gens, ruinant leur vie parce qu’ils refusent de mentir », a menacé sur Twitter Trump.

Robert Mueller est « devenu hors de contrôle » et « fait un mal IMMENSE à notre système judiciaire », a-t-il jugé

RENCONTRE INCRIMINAN­TE

Dans un nouveau volet de l’affaire, The

Guardian a affirmé hier que Paul Manafort avait rencontré « secrètemen­t » le fondateur de WikiLeaks Julian Assange, à Londres entre 2013 et 2016. La dernière rencontre aurait eu lieu « autour de mars 2016 », le mois même où M. Manafort rejoignait l’équipe de M. Trump.

En juillet suivant, le site avait diffusé près de 20 000 messages électroniq­ues internes de l’équipe d’Hillary Clinton piratés par des pirates russes, ce qui avait perturbé la campagne de la candidate.

Paul Manafort a fermement démenti hier avoir rencontré le fondateur de WikiLeaks.

FACEBOOK SAVAIT

De son côté, Facebook a reconnu hier avoir été alerté dès 2014 par ses ingénieurs d’activités russes suspectes sur sa plateforme, soit bien avant que les faits ne soient révélés au public, mais sans qu’ils puissent confirmer l’existence d’une campagne malveillan­te coordonnée.

Le géant américain des réseaux sociaux est depuis plusieurs mois dans le viseur de la Commission sur le numérique, la culture et les médias de la Chambre des Communes britanniqu­e, présidée par Damian Collins, dans le cadre d’une enquête sur le phénomène des « fausses nouvelles ».

Hier, ce dernier a demandé à un responsabl­e du réseau social d’expliquer le contenu de courriels internes de Facebook.

Selon le député, l’un de ces courriers affirme qu’un ingénieur de Facebook avait averti l’entreprise en octobre 2014 que des adresses IP russes accédaient à « trois milliards » d’informatio­ns par jour.

Newspapers in French

Newspapers from Canada