Un détenu avoue avoir commis 90 meurtres aux États-Unis
WASHINGTON | (AFP) L’ampleur de ses crimes pourrait le faire entrer dans l’histoire comme l’un des tueurs en série les plus meurtriers des États-Unis : à 78 ans, Samuel Little a confessé avoir commis 90 meurtres, dont la plupart étaient passés inaperçus.
Le FBI, qui continue de recouper ses dires, a déjà confirmé sa responsabilité dans la mort de 34 personnes, en grande majorité des femmes marginales, souvent des prostituées ou des droguées, plutôt noires ou hispaniques, tuées entre 1970 et 2005 dans une quinzaine d’États.
COUPS VIOLENTS OU ÉTRANGLEMENT
Cet ex-boxeur tuait ses victimes en leur portant des coups, ou les étranglait, avant d’abandonner leurs corps sur un bord de route, en contrebas d’une falaise ou dans une décharge.
Faute d’impact de balles ou de coups de couteau, nombre de ses homicides ont été classés comme des surdoses, des accidents ou des causes naturelles, a expliqué la police fédérale.
Il a été arrêté des dizaines de fois pour des vols, enlèvement, ou autres violences. Son errance meurtrière n’a été soupçonnée qu’à deux reprises, au début des années 1980. Lié à la disparition de deux jeunes femmes, l’une dans le Mississippi, l’autre en Floride, il avait toutefois été relâché faute de preuves.
Ce n’est qu’en 2012 que les forces de l’ordre ont établi avec certitude sa responsabilité dans des meurtres. Lors de son procès, qui s’est conclu en 2014 par une peine de réclusion à perpétuité, il avait crié son innocence. Quatre ans plus tard, son discours a radicalement changé.
AVEUX EN PRISON
Après sa condamnation, le FBI a rouvert de vieux dossiers dont le mode opératoire ressemblait à celui utilisé à Los Angeles. En mai 2018, des enquêteurs ont rendu visite à Samuel Little dans sa prison californienne pour l’interroger sur ces morts suspectes.
Désireux d’être transféré dans un autre établissement, le détenu, qui se déplace désormais en fauteuil roulant et souffre d’un fort diabète, a accepté de coopérer.
« Il a cité les villes, les États et a donné le nombre de personnes tuées dans chaque lieu », a raconté l’agente du FBI Christina Palazzolo.