Une ex-no2 d’Hydro au C.A. du pipeline Trans Mountain
Ottawa a payé 4,5 milliards $ pour l’infrastructure
L’ex-haute dirigeante d’Hydro-Québec, Marie-Josée Nadeau, vient d’être nommée au conseil d’administration de la société d’État Corporation Trans Mountain.
La société d’État Corporation Trans Mountain détient le controversé pipeline Trans Mountain, qui a été acquis par le gouvernement fédéral pour 4,5 milliards $, l’été dernier.
Marie-Josée Nadeau (épouse de l’ancien ministre des Finances de Jean Charest Yves Séguin) connaît très bien le secteur de l’énergie.
L’ancienne numéro 2 d’Hydro-Québec, sous le règne d’André Caillé et de Thierry Vandal, est aussi très active chez le géant mondial de l’énergie Engie (ex-GDF Suez) depuis 2015, où elle préside le Comité d’audit et siège au Comité de la stratégie, des investissements et des technologies. Jusqu’à tout récemment, Power Corporation détenait une participation directe dans Engie par sa filiale Groupe Bruxelles-Lambert (GBL).
Marie-Josée Nadeau a travaillé pendant 22 ans chez Hydro-Québec, avant de faire le saut chez Engie en Europe.
Engie détient de nombreuses participations dans des parcs éoliens au pays, dont en Ontario, au Québec et au Nouveau-Brunswick, peut-on lire dans un prospectus de sa filiale canadienne Ventus Energy.
Engie est d’ailleurs en pleine croissance au Québec, où le directeur du bureau de Montréal, Jean-Luc Billiani, vient de s’inscrire au Registre des lobbyistes pour faire des démarches auprès des élus québécois.
Engie veut développer au Québec son expertise en matière d’énergie renouvelable et de gestion énergétique.
Mme Nadeau est également l’ancienne présidente du C. A. du Conseil mondial de l’énergie, où elle a siégé de 2013 à 2016. À ce titre, elle a voyagé partout dans le monde, entrant en contact avec ses 100 comités membres, rencontrant des chefs d’État et des ministres de l’Énergie, et se prononçant au sujet d’enjeux énergétiques mondiaux.
ENJEUX NATIONAUX
Chez Trans Mountain, elle devra mener de front plusieurs dossiers, dont celui d’augmenter la capacité du réseau pour le faire passer de 300 000 à 890 000 barils par jour.
La construction d’un 2e pipeline Trans Mountain de l’Alberta à la Colombie-Britannique, pour tripler sa capacité de transport de pétrole, pourrait coûter jusqu’à 9,3 milliards de dollars et prendre fin en 2021.