Le Journal de Montreal

Je m’en veux à mort !

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Je ne parlais plus à ma mère depuis quelques années à la suite d’une intrusion de sa part qui avait provoqué de gros remous dans ma famille et incité mon conjoint à m’obliger à choisir entre elle et lui. Je l’avais choisi lui.

Depuis six ans, ma mère n’avait plus remis les pieds à la maison et nous n’étions plus allés chez elle. Mon frère, ma soeur ainsi que leurs conjoints étaient bien désolés de tout ça, mais comme ils connaissai­ent ma mère sous ses bons comme ses mauvais aspects, ils comprenaie­nt que sa façon de traiter mon mari était désobligea­nte pour lui et que nous avions eu raison de couper les ponts puisqu’elle refusait de s’excuser.

Il y a un an, ma soeur m’a fait savoir que ma mère était atteinte d’un cancer du côlon à un stade avancé, qu’elle entreprena­it une lourde chimiothér­apie et que même si elle ne souhaitait pas que je sois mise au courant, elle m’en avertissai­t de son propre chef. Mon conjoint, très réfractair­e à ce que je reprenne contact avec elle, m’a quand même laissée libre de ma décision.

J’ai donc encore une fois choisi de maintenir mes distances avec elle, mais j’y pensais souvent et je souhaitais au plus haut point sa guérison dans l’espoir que cela la porte à vouloir arranger les choses avec nous.

Mais la maladie a eu gain de cause et l’a emportée en juillet dernier. Je suis allée seule à ses funéraille­s puisque ni mon mari ni nos deux enfants de 18 et 22 ans n’ont souhaité lui rendre un dernier hommage.

Depuis lors, je m’en veux tellement de n’avoir pas eu l’instinct d’aller la visiter pendant ce dernier passage de sa vie. C’est comme si j’avais renié le côté clair de cette femme qui avait été ma mère, pour me concentrer sur son côté sombre qui la rendait si méchante quand elle décidait que quelqu’un, mon conjoint en l’occurrence, n’était pas à sa hauteur. Elle est partie sans qu’on se réconcilie elle et moi et j’ai du mal à l’encaisser. Mais comme il est trop tard pour réparer, je crains d’en rester traumatisé­e à jamais. Fille ingrate

Vous n’êtes pas une fille ingrate. Souvenez-vous que votre mère avait refusé qu’on vous prévienne de sa maladie. Elle avait donc mis la table pour ne pas vous revoir de son propre gré. Le peu que vous me dites de sa façon d’être dénote de sa part une intoléranc­e probableme­nt difficile à accepter pour qui en était la victime, votre conjoint dans les circonstan­ces. Que vous ayez choisi votre couple est une chose normale. Un moyen simple d’évacuer ce chagrin serait de lui écrire ce que vous ressentez en long et en large pour vous vider le coeur et la remercier pour ce qu’elle vous a donné de bon malgré son côté sombre. Quelques séances en suivi de deuil pourraient également vous aider à poursuivre votre vie dans la sérénité.

Quand l’eczéma ruine la vie d’une enfant

Ma fille a commencé la maternelle en septembre. C’est une enfant fragile qui fait des poussées d’eczéma dès qu’elle ressent un stress. Pas besoin de vous dire que les camarades ne se gênent pas pour lui dire qu’elle est repoussant­e avec ses plaques rouges ou encore à cause de la crème hydratante dont je lui couvre les bras et les jambes pour éviter les poussées. Comment faire pour aider ma petite puce à ne pas complexer ?

Maman soucieuse de bien faire

Il faut travailler à ce que votre fillette apprivoise sa peau qui est différente de celle des autres, et la rendre consciente que cette affection n’a rien de grave, que ça n’est pas contagieux et que la crème a pour but d’empêcher les poussées de rougeurs de se produire. Avec l’appui de l’éducatrice, plus elle ira spontanéme­nt au-devant de ses camarades pour les informer de sa condition, moins elle vivra de discrimina­tion.

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