« Il a de bonnes valeurs »
L’entraîneur-chef Joël Bouchard n’a que de bons mots à propos de Karl Alzner
Joël Bouchard restera toujours un moulin à paroles. Une question et il part pour de longues secondes. Il se laisse transporter par sa passion, par son amour pour son sport. Il avait exactement la même mentalité en parlant de son nouveau joueur, un défenseur de 30 ans, Karl Alzner.
« On a discuté ce matin [hier], a dit Bouchard. On comprend la situation et c’est un professionnel. Je lui ai parlé du style de notre équipe et je l’ai écouté pour savoir comment il vivait la situation. Une chose qu’il me disait, c’est qu’il a hâte de jouer. Il avait eu une séquence impressionnante de matchs dans la LNH et il se retrouvait à l’écart de la formation, tandis qu’il est habitué de toujours jouer, ce n’est pas évident.
On a eu une bonne conversation, c’est une bonne personne, il n’y a aucun doute là-dessus, a-t-il enchaîné. Il réalise ce qu’est le hockey professionnel en 2018. La bonne nouvelle, c’est qu’il est une bonne personne qui aime jouer au hockey. Il est respectueux du processus des entraîneurs et des joueurs. »
En Alzner, Bouchard misera maintenant sur un mentor pour ses jeunes défenseurs, comme Cale Fleury ou Brett Lernout.
« C’est un gars réaliste qui est capable de mettre les choses en perspective, a noté l’entraîneur en chef du Rocket. Mon but comme entraîneur, c’est de sortir le meilleur des individus et du groupe. Comme je lui disais, ça va nous faire du bien d’avoir un gars comme lui pour aider nos jeunes défenseurs. On n’a pas beaucoup d’expérience présentement à la ligne bleue. »
L’EGO DE CÔTÉ
Alzner ne regardera pas ses coéquipiers de haut avec le Rocket. Même s’il a pu être blessé dans son orgueil et son ego, l’ancien des Capitals de Washington aura l’intelligence de se fondre dans son nouveau groupe.
« Il a de bonnes valeurs, il est arrivé avec le sourire, a affirmé Bouchard. C’est un gars intelligent, il réalise qu’il a des choses qui sont pires que ça dans la vie. Je vais le pousser pour continuer de progresser. On ne l’amène pas ici juste pour lui donner un chandail. On a un travail à faire avec lui et il est prêt pour ça, il a une ouverture d’esprit. »
« La vie est drôlement faite parfois. Denis Gauthier était ici mardi pour un tournage télévisuel. J’ai eu la chance de m’asseoir avec lui, c’est un ami de longue date. Il a vécu la même situation avec les Flyers, il m’a parlé de ce qu’il avait trouvé difficile et ce qu’il a aimé quand il avait été renvoyé dans la Ligue américaine. »
Lors de la saison 2007-2008, Gauthier avait joué pour les Phantoms de Philadelphie dans la Ligue américaine, après sept saisons d’affilée dans la LNH. Il gagnait à cette époque un salaire de 2,1 millions $. L’année suivante, il avait regagné sa place dans la LNH, mais avec les Kings de Los Angeles. Il a ensuite accroché ses patins après la saison 2008-2009.