Le Journal de Montreal

Reconnu à sa juste valeur

- DAVE LÉVESQUE

Les détails financiers des contrats de la MLS ne sont jamais dévoilés, mais différente­s sources ont parlé d’un peu plus d’un million de dollars américains pour trois ans dans le cas d’Evan Bush.

C’est donc dire que son salaire annuel devrait avoisiner les 400 000 $ américains, ce qui représente une belle augmentati­on quand on compare aux 157 925 $ qu’il empochait cette saison, une véritable aubaine.

En rentrant dans la même strate salariale que David Ousted (D.C. United), Tim Melia (Kansas City) et Sean Johnson (NYCFC), il est davantage rémunéré à sa juste valeur.

Pourtant, Bush part de loin. Quand il est arrivé à Montréal pour la dernière saison de l’Impact en NASL, il n’était pas forcément sur le radar de l’équipe à long terme.

« Je ne me suis jamais attendu à rester longtemps, a admis Bush. Je suis arrivé et je n’aurais jamais eu de chance si Bill Gaudette ne s’était pas blessé. Je n’aurais probableme­nt pas été de retour la saison suivante. »

PEU RECONNU

Bush a connu une saison 2018 du tonnerre en effectuant le plus d’arrêts (132) parmi tous les gardiens de la MLS. Il a également été nommé joueur défensif de l’année chez l’Impact, en plus d’être le meilleur gardien de la ligue, selon l’Index Audi.

Pourtant, il n’a obtenu aucune forme de reconnaiss­ance de la ligue puisque son nom ne figurait même pas sur la courte liste pour le titre de gardien de l’année, qui a été décerné à Zack Steffen, du Crew de Columbus.

« Je comprends qu’on n’a pas participé aux séries, et c’est un détail important. On joue également dans un marché que les médias américains ignorent, pour le meilleur et pour le pire. »

Il a par ailleurs attribué une part importante de son revirement à Joël Bats, qui l’a transformé.

« J’adore Joël, il est fantastiqu­e et c’est génial de travailler avec lui. Il est différent de ses prédécesse­urs, il a amené une confiance tranquille. Nous cadrons bien ensemble parce qu’il n’y a pas de flafla, on travaille et on se concentre sur l’essentiel. »

OPTIMISME PRUDENT

Évidemment, la bonne deuxième moitié de saison de l’équipe a pesé dans la balance quand Bush a pris sa décision, mais il ne veut pas s’emporter en pensant à l’avenir.

« On peut regarder les quatre ou cinq derniers mois de la saison et voir beaucoup de bonnes choses. Je crois aussi que le personnel d’entraîneur­s a bien réagi aux trois premiers mois qui ont été difficiles. On peut aborder 2019 en ayant une identité et une bonne idée de ce qu’on veut accomplir.

Mais nous ne pouvons pas aborder la prochaine saison en étant trop confiants. Nous devons afficher un optimisme prudent et continuer de travailler fort. Il y a d’autres équipes qui vont faire des changement­s et qui vont s’améliorer. »

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