Saint-Jacques « prêt » pour son voyage dans l’espace
Le Québécois doit s’envoler ce matin pour la Station spatiale internationale
LE JOURNAL | À quelques heures de s’envoler pour la Station spatiale internationale, le Québécois David Saint-Jacques assure qu’il se « sent prêt » et a « confiance » en ceux qui ont conçu la fusée.
Le premier Québécois à s’envoler dans l’espace depuis presque 10 ans est apparu aux côtés de ses deux camarades hier, l’astronaute américaine Anne McClain et le cosmonaute russe Oleg Kononenko.
Le trio doit décoller à 6 h 41 (heure du Québec) du cosmodrome russe de Baïkonour, au Kazakhstan, à destination de la SSI pour une mission qui durera plus de six mois.
Les derniers « préparatifs » de cette aventure sont coulés dans le béton depuis plusieurs décennies.
Ils comprennent notamment de planter un arbre, visiter la tombe du premier homme à être allé dans l’espace (le Russe Youri Gagarine, en 1961) et se faire bénir par un prêtre orthodoxe.
Saint-Jacques et ses coéquipiers ont dit à l’Agence France-Presse avoir « confiance » en l’agence spatiale russe Roskosmos et l’enquête qu’elle a menée pour connaître les raisons de l’échec du dernier lancement.
Le 11 octobre dernier, une fusée Soyouz, du même modèle que celle où prendra place l’astronaute de Saint-Lambert aujourd’hui, avait connu une défaillance deux minutes après le décollage.
Un des propulseurs du premier étage de la fusée qui devait amener deux astronautes à la SSI s’était mal détaché et avait heurté le second étage qui contenait du carburant.
DÉPART RATÉ
La commission d’enquête mise en place par la suite en Russie avait conclu à la « déformation » d’un capteur lors de l’assemblage de la fusée Soyouz à Baïkonour. Les deux astronautes avaient survécu.
« Bien sûr, notre première pensée, c’est “est-ce que l’équipage est OK ?” a déclaré David Saint-Jacques à l’AFP.
« Mais ils sont rentrés sur Terre sains et saufs. Dans un sens, cet événement me rassure sur la conception intelligente du Soyouz et le travail incroyable de l’équipe de recherche ici sur Terre », a ajouté l’homme de 48 ans, dont le séjour servira entre autres à mener plusieurs expériences scientifiques en apesanteur.
Depuis, plusieurs fusées russes Soyouz ont décollé avec succès des cosmodromes de Baïkonour et de Kourou, en Guyane, dont le 16 novembre dernier.
Initialement prévu le 20 décembre, le lancement de ce matin a été avancé afin d’assurer une présence permanente dans la SSI.
L’équipage actuel doit effectivement revenir sur Terre le 20 décembre.