Une norme fédérale est réclamée
L’absence d’une norme fédérale nuirait aux sociétés de transport quand arrive le choix de décider quels seront les autobus du futur.
Josipa Petrunic et Marvin Rotrand appellent le gouvernement Trudeau à légiférer, comme doit le faire la Commission européenne en 2019.
« J’ai amené ce point il y a deux ans à l’Association canadienne du transport urbain, et les compagnies n’étaient pas très réceptives à l’idée », relate M. Rotrand.
Et le gouvernement d’Ottawa ne semble pas non plus très pressé d’intervenir.
« Les normes reliées aux bornes de recharge n’ont pas été identifiées comme étant une priorité par l’industrie », indique Ressources naturelles Canada, dans un courriel envoyé à notre Bureau d’enquête.
Le porte-parole ajoute même que « les provinces et territoires ont la responsabilité de légiférer dans leur territoire respectif ».
« PITCH DE VENTE »
Mme Petrunic mène un projet de recherche sur la standardisation des systèmes de recharge avec plusieurs sociétés de transport ontariennes. L’experte en transport croit qu’un standard canadien mettrait les sociétés de transport moinsàlamercidu« pitch de vente » des constructeurs.
« Si c’est la position officielle d’Ottawa, celle-ci doit être reconsidérée, juge-t-elle. C’est normal qu’ils ne veuillent pas choisir une compagnie plutôt qu’une autre, mais la standardisation est la clé de compétitivité. »
Pour l’heure, la STM ne voit pas la pertinence d’une norme fédérale.
« Comme le marché des bus électriques est mondial, une norme fédérale aurait peu d’impact sur nos travaux en électrification, contrairement à une norme internationale », explique son porte-parole Philippe Déry.