Un Hells se fait « taser » par la police au petit matin
Jean-Richard Larivière était bien éméché lors de l’intervention
Un membre des Hells Angels un peu trop sur le party au mariage sous haute surveillance d’un de ses confrères a terminé la soirée à l’hôpital après avoir été atteint d’une décharge de pistolet à impulsions électriques.
Selon nos informations, Jean-Richard Larivière, surnommé « Race », aurait invectivé des policiers du groupe Éclipse et aurait fait mine de les charger dans une altercation au petit matin. C’est à ce moment que le pistolet Taser a été utilisé contre lui par un policier.
Toujours selon une source, Larivière était bien éméché au moment de l’intervention, survenue non loin de l’une des salles de réception les plus huppées de la métropole, Le Windsor, où l’on célébrait le somptueux mariage d’un des leaders des Hells Angels Martin Robert et son amoureuse de longue date, Annie Arbic.
« Race » a par la suite été amené à l’hôpital, puis conduit au centre opérationnel de la police. Il sera accusé de voies de fait envers un policier.
PATCHES SAISIES
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) confirme qu’un homme de 50 ans a été arrêté en marge des festivités de samedi soir, à l’angle des rues Drummond et Sherbrooke, vers 2 h 15 dans la nuit de samedi à hier.
« Il était en état d’ébriété avancé. Il a été agressif et non coopératif envers les policiers », a précisé Benoît Boisselle, porte-parole du SPVM.
En mars 2018, Le Journal rapportait que Larivière avait subi l’affront de se faire confisquer ses patches presque neuves par la police au cours d’une enquête antidrogue. Il avait reçu sa veste à l’effigie des Hells en mars 2017 après avoir été promu membre en règle du chapitre de Montréal.
Chez les Hells, se faire saisir ses « couleurs » par la police est vu comme une insulte.
« La “patch” des Hells Angels, c’est la pierre angulaire de l’organisation », avait témoigné le sergent Alain Belleau, expert de la SQ en matière de motards criminalisés, devant la commission Charbonneau.
Les règlements internes quasi militaires du club stipulent que tous les membres « sont obligés d’avoir leur veste », a insisté le sergent Belleau lors de ce témoignage, en 2013.