Des parents parleront de leur séparation
QUÉBEC | Une enseignante de l’Université Laval dirigera à Québec la plus grande enquête jamais réalisée au pays à propos de la séparation parentale et de la recomposition familiale.
L’étude, menée par une trentaine de chercheurs du Québec et d’autres provinces, permettra à pas moins de 2000 parents québécois de s’exprimer sur leur séparation, du jamais-vu au Canada.
Les répondants seront appelés à témoigner de leur expérience sur une multitude d’aspects sociaux, économiques et juridiques.
RÉALITÉ IMPORTANTE
Pour Marie-Christine Saint-Jacques, directrice scientifique de l’enquête, une telle étude s’impose puisque le portrait de la famille québécoise a fortement évolué depuis une quarantaine d’années.
De nos jours, 40 % des enfants québécois connaissent la séparation de leurs parents, et plus du tiers des enfants auront à vivre, à un moment ou à un autre, avec un beau-parent.
« C’est une réalité qui est très importante dans la population québécoise, mais, même au Canada, il n’y a pas eu d’enquête consacrée à l’expérience de la séparation et de la recomposition familiale. En ce sens, c’est vraiment une première », mentionne la professeure à l’École de travail social et de criminologie de l’Université Laval.
MILLIERS DE LETTRES
Dans les dernières semaines, quelque 9000 parents québécois ont reçu par la poste une lettre des chercheurs pour leur proposer de participer à l’enquête. Les parents intéressés doivent avoir vécu une séparation il y a moins de deux ans.
Ils seront invités à répondre à un questionnaire en ligne d’environ cinquante minutes et à deux autres semblables en 2020 et en 2022. Fait à noter : les responsables de l’enquête veulent recruter les pères et les mères dans la même proportion, qu’ils aient ou non la garde des enfants.
Les premiers résultats devraient être connus à partir de l’hiver 2019.