Le Journal de Montreal

Plus polyvalent que jamais

- Jacques Bienvenue jacques.bienvenue @quebecorme­dia.com

Une nouvelle génération de Volkswagen Tiguan sillonne nos routes depuis quelques mois. D’allure plus moderne, ce nouvel utilitaire compact se distingue de son prédécesse­ur par un coffre plus volumineux qui le rend plus polyvalent.

Le nouveau Volkswagen Tiguan illustre bien les tendances actuelles du marché automobile canadien. Redessiné pour paraître moins massif qu’un utilitaire classique, ce véhicule compact a vu sa dotation bonifiée particuliè­rement en matière de connectivi­té et d’aides à la conduite. Sa carrosseri­e a également été allongée pour accommoder une seconde banquette arrière.

Avec ce remplaçant du Tiguan original, dont les origines remontent à 2008, le constructe­ur allemand se positionne pour mieux rivaliser avec de nombreux modèles concurrent­s, à commencer par les Honda CR-V, Toyota RAV4, Ford Escape et Nissan Rogue, le quatuor dominant cette catégorie. Du même coup, en offrant un Tiguan de seconde génération plus volumineux, il ouvre la voie à un éventuel plus petit VUS, bien que cela ne soit toujours pas confirmé.

La nouvelle carrosseri­e du Tiguan, dont les formes rappellent le Volkswagen Atlas, habille maintenant une plateforme MQB (de l’allemand « Modulare Querbaukas­ten »). Il s’agit d’une des plateforme­s modulaires multimarqu­es développée­s par Volkswagen pour ses nouvelles génération­s de véhicules. Comparativ­ement à son prédécesse­ur, ce nouveau modèle paraît plus volumineux qu’il ne l’est vraiment. Sa carrosseri­e a gagné 27 cm en longueur, mais seulement 3 cm en largeur, et elle a même perdu 2 cm de hauteur. Par contre, l’empattemen­t du châssis a été allongé de 19 cm et la garde au sol a augmenté de 3 cm.

Ces gains n’ont pas vraiment changé les cotes d’habitabili­té des places avant ni celles de ce qu’il convient désormais d’appeler la banquette centrale (de type 40/20/40, de série), puisque le constructe­ur offre désormais une seconde banquette arrière biplace (50/50). Cette banquette constitue une option de 750 $ pour chacune des trois versions inscrites au catalogue. Une option qui, à notre avis, n’en vaut pas vraiment la peine, en raison d’un dégagement très limité au niveau des jambes et de l’absence d’espace pour les pieds. Cette petite banquette ne convient vraiment qu’à de très jeunes enfants… qui ne restent pas petits très longtemps !

C’est au niveau du coffre et de sa polyvalenc­e que le nouveau gabarit du Tiguan procure un gain réel. Comparativ­ement au modèle 2017, le volume utile derrière la banquette centrale augmente de 39 % (935 L contre 674). De plus, lorsque les banquettes sont escamotées, on dispose d’un volume accru de 17 % (1860 L contre 1589). Certes, ces cotes ne sont pas supérieure­s à celles des principaux rivaux du Tiguan (le volume du coffre d’un CR-V, par exemple, peut varier de 1065 à 2146 L), mais elles lui permettent d’être plus concurrent­iel qu’auparavant. Les nouvelles dimensions de ce véhicule le rendent aussi très agile en ville, d’autant plus que son rayon de braquage a diminué (11,5 m plutôt que 11,9).

MOTORISATI­ON AMÉLIORÉE

Sous le capot, on retrouve un moteur connu. Il s’agit d’une version améliorée du 4-cylindres à turbocompr­esseur et injection directe de 2,0 L, utilisé pour le modèle 2017. Un moteur qui sert également à une foule d’autres modèles de la marque depuis l’apparition de la CC, en 2009, notamment les Beetle, Golf, Passat et même l’Atlas. Pour ce Tiguan, la plupart des composants de ce moteur de 184 ch (16 de moins que le moteur de 2017) ont été mis à jour. Il utilise aussi un cycle de combustion Miller modifié. Comparativ­ement au moteur du Tiguan antérieur, ce 4-cylindres plutôt bruyant consomme un peu moins de carburant (moins d’un litre aux 100 km) et son couple est légèrement plus élevé (+14 lb-pi).

Cela dit, il ne faut pas s’attendre à un champion de la consommati­on, comme

en témoigne la moyenne de 11 L/100 km que nous avons obtenue en conduisant un Tiguan à quatre roues motrices récemment ; une cote légèrement supérieure aux 10,2 L/100 km annoncés par le constructe­ur. Et pourtant, les cotes de consommati­on annoncées pour ce véhicule, qui a gagné 100 à 200 kg selon la version, on les obtient à l’aide d’une boîte de vitesses automatiqu­e qui a désormais 8 rapports plutôt que 6, et d’un système d’arrêt-démarrage automatiqu­e au ralenti. Quelle serait la consommati­on sans ces deux attributs servant à l’optimiser ?

TROIS NIVEAUX DE DOTATION

Assemblé au Mexique, le nouveau Tiguan se décline toujours en trois versions : Trendline, Comfortlin­e et Highline, la plus cossue du lot. Les deux versions moins chères ont des phares à halogène et des roues en alliage de 17 po, une taille qui a l’avantage d’être peu coûteuse à chausser de pneus d’hiver. Pour sa part, la version Highline se reconnaît, entre autres, à ses phares à DEL, ses roues de 18 po, son hayon à commande électrique et son toit ouvrant vitré panoramiqu­e (une option de 1450 $ pour la Comfortlin­e).

Pour bénéficier de sièges chauffants à l’avant, il faut opter pour la Highline ou débourser un supplément pour les obtenir dans les deux autres versions. Et dire que ce genre d’équipement est de série pour un Hyundai Tucson. Le constat est le même pour ce qui est du volant chauffant, une exclusivit­é du Tiguan Highline, alors que c’est un accessoire de série pour un Mazda CX-5 de gamme moyenne. À tout le moins, les trois versions partagent les systèmes Bluetooth, CarPlay d’Apple et Android Auto.

Quant aux dispositif­s d’aide à la conduite, comme dans bien des cas, ils sont absents de la dotation de la version d’entrée de gamme. Le détecteur d’angles morts avec alerte de trafic arrière et le système de freinage automatiqu­e d’urgence avec détection des piétons sont réservés aux Tiguan Comfortlin­e et Highline, alors que le système d’aide au stationnem­ent est réservé à cette dernière.

Par ailleurs, seule la version Trendline est proposée avec ou sans la transmissi­on intégrale 4Motion, un système en prise constante offrant quatre réglages : route (normal), neige, hors route et hors route personnali­sé. En revanche, les trois versions offrent au conducteur un choix du mode de gestion de la motorisati­on (normal, sport, « Éco » et personnali­sé), chacun imposant des paramètres spécifique­s au moteur, à la boîte de vitesses, à la servodirec­tion et au régulateur de vitesse adaptatif (option réservée à la version Highline).

Agréable à conduire, sans être un bolide (0-100 km/h en 9 s), le nouveau Tiguan se révèle confortabl­e pour quatre adultes, et plus polyvalent que le modèle qu’il remplace. Il n’offre toutefois pas une finition aussi soignée et des matériaux d’aussi belle qualité qu’un CX-5. Cependant, l’aura de la marque semble suffire amplement pour combler les attentes d’un nombre sans cesse croissant d’automobili­stes.

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La seconde génération du Volkswagen Tiguan a fait ses débuts au Québec cet été. Cette nouveauté bénéficie d’un coffre plus volumineux.
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 ??  ?? Le tableau de bord a un design sobre. Au centre, on retrouve un écran tactile de 6,5 po dans le Tiguan Trendline et de 8 po dans les Comfortlin­e et Highline.
Le tableau de bord a un design sobre. Au centre, on retrouve un écran tactile de 6,5 po dans le Tiguan Trendline et de 8 po dans les Comfortlin­e et Highline.
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Un toit ouvrant vitré panoramiqu­e figure au catalogue.
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