Scherbak sous les palmiers
Soumis au ballottage samedi, l’attaquant de 22 ans a été réclamé par les Kings de Los Angeles
Incapable de se faire justice dans l’uniforme du Canadien, c’est dans celui des Kings de Los Angeles que Nikita Scherbak tentera de prendre son envol dans la Ligue nationale.
Vingt-quatre heures après avoir été soumis au ballottage, l’attaquant a été réclamé par la formation californienne. À quelques heures de l’affrontement face aux Sharks de San Jose, Claude Julien a tenu des propos similaires à celui de la veille à propos du jeune russe.
« C’est certain qu’on aurait aimé le garder pour continuer de le développer et voir s’il pouvait prendre son erre d’aller. Mais on a jugé que, présentement, avec l’équipe que nous avons et la situation dans laquelle nous nous trouvons, il n’était pas prêt à faire partie du groupe immédiatement », a indiqué l’entraîneur-chef du Canadien.
Julien n’a pas caché que le choix de placer le nom de Scherbak au ballottage était directement attribuable au retour en santé de certains joueurs.
« Au moment où l’on se parle, on a besoin d’avoir des places de libres dans la formation. On a posé certains gestes avec Mete [Victor, envoyé à Laval, jeudi]. Maintenant qu’il [Scherbak] est en santé, il fallait le remettre dans la formation, et il n’y a personne qu’on était prêt à risquer [de perdre]. »
En 29 matchs avec le Canadien, Scherbak a marqué cinq buts et ajouté deux passes. Il n’a disputé aucune rencontre avec le Tricolore cette saison.
DANS LA LONGUE LISTE NOIRE
Choix de premier tour en 2014, l’attaquant de 22 ans s’ajoute à la longue liste de projets à oublier pour le Canadien. Une liste sur laquelle on retrouve les choix de premier tour David Fisher (2006), Louis Leblanc (2010), Jared Tinordi (2011), Nathan Beaulieu (2012) et Michael McCarron (2014).
Puisque le Canadien a obtenu Jonathan Douin en retour de Mikhaïl Sergachev (2016) et qu’il a repêché Noah Juulsen (2015), Ryan Poehling (2017) et Jesperi Kotkaniemi (2018), Scherbak pourrait clore cette longue époque d’insuccès.
« Il lui aurait fallu un peu plus de temps à Laval pour améliorer son jeu, a repris Julien à propos de Scherbak. Quelqu’un a besoin de ses services. Los Angeles a beaucoup de blessés. Ils n’ont rien à perdre. Ils ont la chance de mettre la main sur un joueur qui peut possiblement les aider. »
KOVALCHUK SUR LA TOUCHE
Effectivement, les Kings ne sont pas épargnés par les blessures. Aux noms de Carl Hagelin et de Trevor Lewis s’est ajouté celui d’Ilya Kovalchuk. Le Russe, ramené à grands frais dans la LNH par Rob Blake, a été placé sur la liste des blessés.
Victime d’une bursite à une cheville, il devra passer sous le bistouri. On estime le temps d’absence de l’attaquant de 35 ans à un mois.
Disons que l’électrochoc anticipé par le retour du Russe ne s’est pas produit. En 25 rencontres, il n’a marqué que cinq buts et s’est fait complice de neuf autres. Une bien mince contribution pour un athlète qui touchera un salaire annuel moyen de 6,250 M$ jusqu’à la fin de la campagne 2020-2021.
Les Kings occupent présentement le dernier échelon de l’Association de l’Ouest. Ce qui a d’ailleurs coûté le poste d’entraîneur-chef à John Stevens au début du mois de novembre.