Le Journal de Montreal

Vlasic et les Sharks se cherchent

Malgré la victoire d’hier, Peter DeBoer est d’avis que ses joueurs doivent se regarder dans le miroir

- JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT

Doug Wilson n’a jamais caché ses ambitions. Le directeur général rêve d’une première conquête de la Coupe Stanley pour la ville de San Jose. En 2016, les Sharks ont frôlé cet exploit en s’inclinant en six matchs en finale contre les Penguins de Pittsburgh.

Depuis cette éliminatio­n face à la bande à Sidney Crosby et à Evgeni Malkin, les Sharks désirent retourner à la grande danse. Après des déceptions avec des sorties au 2e tour en 2018 et au 1er tour en 2017, les Sharks ont parié sur l’acquisitio­n du défenseur Erik Karlsson pour raviver la flamme.

Wilson a acquis l’ancien capitaine des Sénateurs d’Ottawa le 13 septembre dernier, en cédant Chris Tierney, Dylan Demelo, Rudolf Balcers, Josh Norris ainsi qu’un choix conditionn­el de 2e tour en 2019 et un choix de 1er tour conditionn­el en 2020.

Avant le premier jour de la saison, on décrivait les Sharks comme des prétendant­s dans l’Ouest. Dans le jeu des prédiction­s, les experts s’avançaient déjà pour dire qu’ils allaient compter sur un groupe de défenseurs remarquabl­e formé de Karlsson, Brent Burns et Marc-Édouard Vlasic.

Sur papier, les Sharks faisaient peur. Mais sur la glace, c’est une autre réalité. Au tiers de la saison, la magie n’a toujours pas opéré à San Jose. Les Sharks ont une décevante fiche de 13-10-5.

« On veut gagner tous les matchs, il n’y a pas une rencontre facile », a rappelé Vlasic, qui restait calme en décrivant le début de saison des siens. « Tout le monde souhaite battre les bonnes équipes. La semaine dernière, nous étions au premier rang de notre division. Aujourd’hui, nous sommes en troisième position, à trois points du sommet. Si nous nous replaçons avec deux ou trois victoires d’affilée, nous pourrons revenir en tête de notre division », explique-t-il.

STATISTIQU­ES ORDINAIRES

Les Sharks ont le même noyau de défenseurs depuis la saison 2011-2012 avec Burns, Vlasic et Justin Braun. Peter DeBoer, l’entraîneur en chef, avait comme mandat d’y insérer un autre défenseur étoile droitier en Karlsson. C’était à prévoir, mais le Suédois a eu besoin de temps pour trouver ses repères avec une nouvelle équipe.

« Tu ne peux jamais te plaindre d’une telle addition, a dit Peter DeBoer. Nous avons le potentiel pour former un bien meilleur groupe de défenseurs. Il y a énormément de talent. Nous n’étions pas un groupe assez bon pour gagner la Coupe Stanley dans le passé. Nous ajoutons Karlsson à notre unité de défenseurs avec beaucoup de bonheur, mais nous devons trouver une façon pour que nos défenseurs jouent tous à leur plein potentiel. »

Si Burns produit à son rythme habituel de 29 points en 28 matchs, et que Karlsson gagne en confiance dernièreme­nt, Vlasic connaît un départ à l’image de son équipe, soit assez lent.

« Vlasic est méconnaiss­able, cette saison, a mentionné un collègue attitré à la couverture des Sharks depuis plusieurs saisons. Il ne joue pas avec la même intensité et il fait plusieurs erreurs dans son territoire. »

Après la visite au Centre Bell, Vlasic n’a que 6 points (1 but, 25 passes) en 28 rencontres et il présente un différenti­el de -12.

Questionné sur le rendement du Québécois de 31 ans, DeBoer a offert une réponse plus générale.

« Je crois que tout le monde doit se regarder dans le miroir, tous nos joueurs peuvent mieux jouer, a-t-il indiqué. C’est la même chose pour les entraîneur­s. Je veux que nous consacrion­s nos énergies pour corriger nos lacunes. »

DE RETOUR AVEC BRAUN

En début de saison, DeBoer avait réuni Vlasic et Karlsson. Ce duo n’existe plus aujourd’hui puisque celui qu’on surnomme « Pickel » a retrouvé Braun comme partenaire.

« Il y avait plusieurs facteurs pour expliquer cette séparation, a précisé DeBoer. Ça ne fonctionna­it pas comme nous le voulions. Au début de l’année, Erik s’adaptait encore à sa nouvelle équipe. Vlasic avait joué avec Braun dans le passé et il a toujours eu une belle complicité avec lui. Est-ce que nous aurions pu être plus patients avec le duo Vlasic-Karlsson ? Probableme­nt que oui. Mais nous voulions un changement. »

Vlasic, quant à lui, n’avait pas trouvé ça difficile de lire le jeu et les intentions d’un défenseur doué comme Karlsson.

« J’ai déjà joué avec les meilleurs défenseurs, que ce soit Shea Weber, Drew Doughty ou Burns. Je connais ce type de défenseur. J’étais déjà adapté à ce genre de style. »

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