Le Journal de Montreal

COULÉ PAR UN LENT DÉPART

Le Canadien a perdu six de ses sept derniers matchs

- Jonathan Bernier JBernierJD­M jonathan.bernier @quebecorme­dia.com

Les réjouissan­ces du Canadien auront été éphémères. Vingtquatr­e heures après avoir disputé un match pratiqueme­nt sans faille face aux Rangers de New York, les hommes de Claude Julien sont revenus à leurs vieilles habitudes, s’inclinant par la marque de 3 à 1.

Dominés par les Sharks de San Jose une bonne partie de la première période, les Montréalai­s n’ont jamais été capables de combler le déficit de deux buts que leurs adversaire­s ont rapidement creusé, hier soir, au Centre Bell.

Propulsés par la soirée de deux points de Brent Burns et de Joe Pavelski, auteurs d’un but et d’une passe chacun, les Sharks ont conclu leur séquence de cinq matchs sur les patinoires adverses en savourant une première victoire au cours de ce périple.

D’ailleurs, on aurait pu s’attendre à ce que les visiteurs soient amorphes. Après tout, Peter DeBoer et ses troupiers étaient dans leurs valises depuis neuf jours.

Pourtant, après 11 minutes de jeu, ils menaient 2 à 0 et n’avaient accordé qu’un seul tir au Tricolore. À ce moment, les Sharks en avaient déjà 10 au tableau indicateur.

« Nous savions qu’ils joueraient avec l’énergie du désespoir après le difficile voyage qu’ils ont connu. Nous nous en étions parlé avant la rencontre, a indiqué Shea Weber. Ils ont été meilleurs que nous en première période. Ils étaient plus rapides sur la rondelle. »

PAS ASSEZ AFFAMÉS

Beaucoup plus incisifs que leurs adversaire­s, les attaquants des Sharks ont forcé les locaux à précipiter leurs gestes et à commettre quelques revirement­s.

Ils ont également pu profiter d’une supériorit­é numérique de deux hommes pendant 63 secondes assez rapidement dans la rencontre.

Burns a saisi l’occasion pour doubler l’avance des siens.

Incapable de se faire justice en zone neutre, le Canadien n’a eu d’autre choix que de projeter la rondelle profondéme­nt en territoire adverse une bonne partie de la soirée.

Puisque les défenseurs des Sharks remportaie­nt la majorité des courses, la stratégie n’a guère été efficace.

« On a connu une première période difficile. Ça s’est replacé par la suite, mais il était un peu trop tard, a fait valoir Jeff Petry. Nous n’avons remporté qu’un seul de nos sept derniers matchs. Il n’y a pas de raison que nous ne soyons pas affamés nous aussi et que nous ne voulions pas accumuler des points pour monter au classement. »

TROP FACILE POUR JONES

Le Canadien a tout de même eu quelques bons flashs, revenant même dans le coup à compter de la moitié du match. Le trio de Max Domi, Jonathan Drouin et Andrew Shaw a été le plus menaçant. D’ailleurs, les deux derniers se sont faits complices du but de Petry, au milieu du deuxième engagement.

Ce trio a été encore plus énergique en troisième période, alors que les Sharks, sentant sans doute les effets du voyage, ont joué au ralenti. Au cours de ce tiers, le trio du CH a passé chacune de ses présences en territoire ennemi. Derrière cette défense devenue un peu moins étanche, Martin Jones a fermé la porte. Il a effectué 22 arrêts en troisième période (sur un total de 39).

« Quand tu affrontes un bon gardien comme lui, tu dois lui rendre la vie difficile, l’empêcher de tout voir. Tu dois te présenter au filet et marquer des buts qui ne sont pas trop jolis », a déclaré Domi.

DEUXIÈME DÉPART EN 24 HEURES

Pour sa part, Carey Price, qui a obtenu un deuxième départ en 24 heures, a bloqué 26 lancers. Il aurait peut-être pu stopper la frappe de Justin Braun, mais il ne pouvait absolument rien sur le laser envoyé par Burns ni sur la frappe de Joe Pavelski, décochée à quelques pieds de son demi-cercle.

De plus, il a effectué quelques bons arrêts. Il a stoppé Marcus Sorensen, en échappée, puis a frustré Antti Suomela et Evander Kane coup sur coup. Il a tout de même subi sa huitième défaite de la saison en temps régulier, une 12e au total.

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