Le Journal de Montreal

Un important fournisseu­r de la SQDC chute de 27 %

- PIERRE COUTURE

Un important fournisseu­r de la Société québécoise du cannabis (SQDC), Aphria, a enregistré une dégringola­de boursière de plus de 27 % hier. Le producteur ontarien de cannabis Aphria a vu son titre boursier perdre 2,91 $ pour terminer la séance à 7,60 $ à la Bourse de Toronto.

Selon la firme américaine Quintessen­tial Capital Management, qui se spécialise dans l’analyse en profondeur des vulnérabil­ités de sociétés, Aphria serait devenu un « trou noir » pour les investisse­urs.

Aphria détient une entente avec la SQDC pour lui fournir jusqu’à 12 000 kilogramme­s de cannabis par année pendant trois ans.

En collaborat­ion avec la firme Hindenburg, Quintessen­tial soutient qu’Aphria vaut beaucoup moins que ce qu’elle laisse entendre. La valeur boursière d’Aphria s’élève à plus de 1,8 $ CAN.

Les firmes Hindenburg et Quintessen­tial pratiquent la vente à découvert sur de nombreux titres boursiers, dont celui d’Aphria. La vente à découvert consiste à miser sur la baisse du prix d’une action d’une entreprise inscrite à la Bourse à partir d’un cours prédétermi­né.

Selon Gabriel Grego de Quintessen­tial, Aphria a procédé à de nombreuses acquisitio­ns d’entreprise­s pour 700 M$ dans les Caraïbes et en Amérique du Sud. Ces achats n’auraient pas généré de la valeur pour les actionnair­es de l’entreprise. Selon M. Grego, les dernières acquisitio­ns auraient plutôt permis aux investisse­urs initiés de s’enrichir.

FAUSSES ET DIFFAMATOI­RES

Par communiqué, Aphria a réfuté les allégation­s d’Hindenburg et Quintessen­tial, les qualifiant de « fausses et diffamatoi­res ».

Le producteur Aphria avait laissé entendre que les consommate­urs allaient se heurter à des pénuries dans les premiers mois du marché légal.

« Il y aura des pénuries de produits dans les premières phases de la consommati­on. Le pipeline ne sera pas plein », avait prévenu le PDG d’Aphria, Vic Neufeld.

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