Statistique Canada renonce aux données bancaires
OTTAWA | (Agence QMI) Statistique Canada a mis sur la glace, pour le moment, son projet de demander des données portant sur 500 000 ménages à neuf banques canadiennes, a dévoilé hier le Globe and Mail.
Plus tôt cet automne, la chaîne Global News avait dévoilé que l’organisme fédéral amassait des données auprès de Trans-Union et qu’il comptait faire de même auprès des banques à partir de janvier.
Les Canadiens visés par cette collecte d’informations n’étaient pas au courant.
ENQUÊTE
Le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada a, depuis, ouvert une enquête sur les agissements de Statistique Canada.
De son côté, l’agence a indiqué au Globe avoir mis fin à son entente avec TransUnion pour le moment.
Le statisticien en chef Anil Anora a aussi écrit aux banques pour leur demander de ne pas transmettre de données pour le moment, montre un message relayé par le quotidien de Toronto.
Statistique Canada travaillera plutôt de concert avec le secteur bancaire pour voir comme elle pourrait mener la collecte de données, tout en respectant la vie privée des Canadiens.
En octobre dernier, M. Anora avait pourtant défendu le processus.
« Je comprends les préoccupations des Canadiens, et je veux leur assurer que leurs renseignements personnels sont protégés rigoureusement, et ne sont jamais partagés publiquement », avait-il déclaré.
L’OPPOSITION SE RÉJOUIT
Le chef du Parti conservateur, Andrew Scheer, s’est réjoui de la volte-face de Statistique Canada. « C’est une immense victoire pour tous les Canadiens qui ont affronté Justin Trudeau pour lui dire que le gouvernement n’a aucune raison de fouiller dans leurs comptes bancaires », a-t-il affirmé par communiqué, en dénonçant le « manque de leadership » du premier ministre sur cette question.