Le Journal de Montreal

Stevenson toujours dans un état stable

Le boxeur demeure aux soins intensifs à Québec

- Mathieu Boulay MBoulayJDM mathieu.boulay @quebecorme­dia.com

Après s’être présenté dans un état critique à l’hôpital après son combat samedi soir, Adonis Stevenson est maintenant dans un état stable, même s’il est toujours aux soins intensifs.

C’est ce que les autorités du CHU de Québec-Université Laval ont confirmé par voie de communiqué, hier après-midi.

« Le CHU confirme que M. Stevenson est toujours hospitalis­é à l’unité des soins intensifs et que ce dernier est actuelleme­nt sous sédation contrôlée. Son état demeure stable », est-il mentionné.

Les médecins ont besoin de plus de temps pour évaluer la condition de l’ancien champion du monde WBC des mi-lourds.

Pendant ce temps, la situation de Stevenson s’est rendue jusqu’à la Colline parlementa­ire.

« C’est tragique ce qui est arrivé en fin de semaine, a indiqué la vice-première ministre et ministre responsabl­e de la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ), Geneviève Guilbault, au Journal de Québec. Il y a une évaluation en cours sur le déroulemen­t des événements, le combat comme tel et la suite, pour s’assurer que tout a été fait comme il faut. »

RAPPORT

À Ottawa, la ministre des Sports, Kirsty Duncan, a également réagi aux événements de samedi.

« J’ai demandé un rapport détaillé avec des recommanda­tions solides. Le cerveau est l’organe le plus important. Il nous permet de tout faire et mon objectif, c’est de prévenir les blessures à la tête.»

En attendant, on cherche toujours les causes qui ont mené Stevenson à cette situation précaire. Le boxeur québécois a subi une commotion cérébrale sévère après la rafale de coups de l’Ukrainien Oleksandr Gvozdyk au 11e round.

Cependant, on ignore si Stevenson n’aurait pas subi une autre commotion avant ou pendant son duel de championna­t. Si c’était le cas, on aurait possibleme­nt droit à un cas du syndrome du second impact.

« Si Stevenson a subi deux knock-out au cours du même combat ou dans un délai rapproché, c’est possible qu’on ait affaire à cette possibilit­é, a souligné le neuropsych­ologue Dave Ellemberg. Lorsqu’on fait face à ce diagnostic, on le place dans un coma artificiel pour permettre au cerveau de se remettre de l’enflure importante.

« Il serait très surprenant que Stevenson s’en tire sans séquelles. »

La Régie des alcools, des courses et des jeux a par ailleurs souligné dans un communiqué avoir suivi à la lettre son protocole d’évaluation et de suivi médical. « Dans le cas précis de M. Stevenson, les procédures habituelle­s ont été suivies intégralem­ent pour le déroulemen­t du combat et plus spécifique­ment à l’égard de sa condition médicale », a assuré la Régie.

DES FLEURS DU WBC

Le président du World Boxing Council (WBC), Mauricio Sulaiman, a d’ailleurs contacté les autorités de RACJ hier.

Selon nos informatio­ns, l’homme de boxe a été impression­né par la rapidité d’interventi­on des services d’urgence présents au Centre Vidéotron. Tellement qu’il a demandé la procédure à la RACJ pour des situations similaires à celle de son ancien champion. Il aimerait que toutes les villes où sont présentés des combats du WBC aient les mêmes mesures de sécurité qu’au Québec.

À l’heure actuelle, ce n’est pas toutes les commission­s athlétique­s qui ont un encadremen­t similaire à celui de la RACJ.

Par exemple, chaque promoteur québécois doit s’assurer d’avoir une ambulance à proximité de l’aréna en cas de transport vers un centre hospitalie­r. Une directive qui est loin d’être appliquée partout en Amérique du Nord.

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PHOTO DIDIER DEBUSSCHÈR­E Adonis Stevenson est demeuré au tapis pendant un bon moment après être tombé sous les coups d’Oleksandr Gvozdyk.
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