Revue et corrigée : 2018 passée au tordeur
2018 Revue et corrigée est fortement teintée par la politique
L’édition de 2018 ne fait pas exception. À l’instar des années précédentes, Revue et corrigée a réussi à séduire ses spectateurs lors de la première médiatique lundi.
On a eu droit à une rétrospective époustouflante, où l’on a multiplié les sketches, les chorégraphies musicales et les projections, comme un véritable feu roulant, afin d’en faire une édition des plus réussies. Celle-ci a été marquée par la politique abordée avec un humour efficace.
L’équipe comptait cette année une nouvelle recrue, Joëlle Lanctôt, qui a tiré magnifiquement bien son épingle du jeu. C’est elle qui a eu l’honneur d’imiter Céline Dion, qui, pour l’occasion, célébrait son 50e anniversaire en compagnie de maman Dion et de son danseur, le tout sous le signe de la sensualité.
Outre cette belle performance, Joëlle Lanctôt a aussi brillé en imitant Sonia Benezra recevant Éric Lapointe et Alex Nevsky. C’est aussi elle qui a parodié Mariana Mazza pour évoquer tout en humour les femmes musulmanes. Elle nous a également donné une leçon sur le consentement sexuel personnifiant Sophie Prégent, comédienne dans l’émission Cheval-Serpent.
NOS COUPS DE COEUR
Parmi les sketches le plus réussis, figure celui évoquant l’émission Y’a du monde à messe, mettant en vedette Christian Bégin imité par Benoît Paquette. Un excellent coup de chapeau !
Martin Héroux s’est aussi démarqué en parodiant le président Trump, qui pour l’occasion se trouvait en compagnie du dirigeant de la Corée du Nord, Kim Jong-un, imité par Suzanne Champagne.
Quant à Marc St-Martin, celui-ci nous a offert un moment fort en imitant Hubert Lenoir. Une belle nouveauté !
BEAUCOUP DE POLITIQUE
Comme on si attendait, la politique sur la scène provinciale était omniprésente. Suzanne Champagne qui reprenait son personnage mythique de Pauline Marois a reçu de beaux applaudissements lorsqu’elle est montée sur les planches pour nous raconter la défaite de Jean-François Lisée, qui s’est enlisé, lui qui se voyait déjà premier ministre.
C’est aussi elle qui a interprété la première dame des États-Unis Melania Trump, reçue à l’émission Denis Lévesque (Benoît Paquette).
Autre excellente performance, de Suzanne Champagne qui nous a surpris en parodiant Manon Massé, porte-parole de Québec solidaire.
Autre coup de chapeau, on a même réussi à intégrer un tableau très bien ficelé sur le premier ministre Doug Ford, et ses façons de faire vis-à-vis les Franco-Ontariens.
C’est sur une note nostalgique que l’on a évoqué les décès de Lise Payette et de Bernard Landry sur écran géant, tandis que Marc St-Martin incarnait de façon exceptionnelle, René Lévesque prononçant un monologue formidablement bien écrit.
Rien de vraiment décevant dans cette cuvée, mis à part les sketches avec Valérie Plante en rose bonbon et Gaétan Barette qui tentait de revamper son image, qui auraient mérité d’être peaufinés.
Très certainement, une excellente édition qui était signée pour la première fois par Nathalie Lecompte.
À inscrire absolument à son agenda.