Des élèves refusés par manque de locaux
La Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys à Montréal a décidé de ne plus ouvrir de nouvelles classes
Une soixantaine d’élèves patientent à la maison depuis des semaines, ne pouvant pas s’inscrire à l’école parce que les classes d’accueil de l’Ouest de Montréal débordent, a appris Le Journal.
Aux prises avec un manque de locaux, la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB) avait prévenu le gouvernement en octobre qu’elle était prête à braver la loi et à refuser d’inscrire de nouveaux élèves quand ses classes seraient complètes. Ce moment est déjà arrivé. La CSMB confirme que 65 jeunes du secondaire sont actuellement « en attente » d’intégrer une classe d’accueil, c’est-à-dire une classe pour élèves qui ne maîtrisent pas encore le français.
MI-OCTOBRE
Certains patientent à la maison depuis la mi-octobre, indique la porte-parole Gina Guillemette. Ils habitent dans les arrondissements de LaSalle, Saint-Laurent, Lachine, énumère-t-elle.
« Nous savions que nous allions frapper un mur et c’est la raison pour laquelle nous avons lancé plusieurs cris d’alarme [au gouvernement] », dit Mme Guillemette.
COURS DE SOIR
Le Journal publiait en octobre que la CSMB avait décidé de ne plus ouvrir de nouvelles classes. Chaque semaine, une cinquantaine de nouveaux élèves s’inscrivent dans ses écoles, notamment en raison de l’immigration.
En attendant, la CSMB songe à offrir à ces élèves des cours de francisation le soir, quand les locaux se libèrent, explique Mme Guillemette.
Or, Mélanie Hubert, présidente du Syndicat de l’enseignement de l’Ouest de Montréal, se demande qui sont ces profs qui iront enseigner le soir dans un si court délai alors que le Québec vit déjà une pénurie de personnel dans ses écoles.
De son côté, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, est au courant que des élèves patientent à la maison, et il étudie le dossier, indique son attaché de presse Francis Bouchard.
« Nous sommes en contact régulier avec la CSMB à ce sujet. »