Le Journal de Montreal

L’expansion du Palais des congrès est essentiell­e

Le projet sur les rails d’ici 2 ans, promet le nouveau PDG

- PHILIPPE ORFALI

En poste depuis trois mois, le nouveau président-directeur général du Palais des congrès de Montréal, Robert Mercure, tient mordicus au projet d’expansion de l’établissem­ent. Et ce, même si Québec ne s’est toujours pas engagé à financer les travaux. Dès votre arrivée, vous avez mis l’expansion du Palais des congrès de Montréal à l’ordre du jour de votre mandat. Où en est le projet ?

On est en discussion avec le gouverneme­nt. Le dossier avance bien, les gens sont très compréhens­ifs sur l’importance de faire grandir le Palais. On a eu des discussion­s avec le nouveau gouverneme­nt du Québec, Ottawa et la mairesse de Montréal. Ce n’est pas approuvé, mais ça avance bien.

Les libéraux de Philippe Couillard avaient promis « au moins » 350 millions $ pour rénover le Palais des congrès, lors des dernières élections. Vous n’avez pas eu ce même appui de la part de la CAQ.

Bien, j’ai eu de très bonnes discussion­s avec la CAQ, et il y a un grand intérêt. On veut faire approuver le projet par toutes les parties prenantes dès l’an prochain. On veut que le nouveau Palais 2.0 soit inauguré d’ici 2024.

Inaugurer votre Palais rénové en 2024, dans moins de six ans, n’estce pas un peu ambitieux ?

Oui. Mais pour rester concurrent­iel et tenir compte du fait que les congrès sont de plus en plus grands, il faut aller de l’avant. Le Palais est relativeme­nt petit pour une ville de la taille de Montréal. On veut attirer des grands congrès internatio­naux, et même tenir deux congrès au même moment. On ne peut faire ça en ce moment. La demande est là, notre taux d’occupation annuel est d’environ 70 %, ce qui est très élevé. Notre « core business », notre activité principale, ce sont les marchés internatio­naux, mais plus particuliè­rement américains. Environ de 75 % à 80 % de nos congrès proviennen­t de l’étranger. Il faut pouvoir s’adapter aux besoins et aux désirs de ces organisati­ons-là.

Votre Palais des congrès 2.0, il ressembler­ait à quoi ?

On veut agrandir vers l’est, sur l’autoroute Ville-Marie. C’est le côté le plus logique pour nous pour prendre de l’envergure. Nous ne sommes pas rendus à l’étape des dessins, aux plans. Mais l’idée générale, la vision est là. Notre ambition est de devenir l’un des plus grands centres de congrès au Canada et d’être concurrent­iel partout en Amérique du Nord. On envisage de presque doubler la taille du Palais. On voit le potentiel.

Et qu’arriverait-il si on n’allait pas de l’avant avec un tel projet ?

La réalité, c’est qu’on ne peut pas continuer à tomber en arrière par rapport à la concurrenc­e d’autres centres de congrès et d’autres villes. Ce n’est pas une question de pieds carrés, c’est une question de poursuivre notre rôle de moteur économique pour Montréal. Ailleurs, les autres centres de congrès continuent de prendre de l’expansion. Il faut rester dans les ligues majeures. Et sans expansion, on va perdre cette position-là.

 ?? PAUL POULIN PHOTO PIERRE ?? Pour le PDG Robert Mercure, il est nécessaire que le Palais des congrès prenne de l’expansion, à défaut de quoi Montréal pourrait perdre son statut de capitale nord-américaine des congrès.
PAUL POULIN PHOTO PIERRE Pour le PDG Robert Mercure, il est nécessaire que le Palais des congrès prenne de l’expansion, à défaut de quoi Montréal pourrait perdre son statut de capitale nord-américaine des congrès.

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