Vers une finale historique ?
Plusieurs éléments sont en place pour un match d’anthologie
ATLANTA | Aura-t-on droit à la meilleure Coupe MLS de l’histoire ? On le saura dans quelques heures, mais il y a plusieurs ingrédients en place pour un match mémorable entre l’Atlanta United FC et les Timbers de Portland.
l∫ Commençons par une foule qui devrait abattre le record d’assistance de 61 316 spectateurs établi en 2001 au Gillette Stadium. On devrait voir plus de 73 000 spectateurs au Mercedes-Benz Stadium.
Ensuite, il y a cette histoire incroyable d’Atlanta qui atteint la finale à sa deuxième année d’existence et dans ce qui sera le dernier match de l’entraîneur-chef Tata Martino, qui partira sous d’autres cieux une fois la saison terminée.
Puis, il y a les Timbers de Portland, cinquièmes dans l’Ouest, qui ont surpris tout le monde en se frayant un chemin en finale malgré deux matchs retour qui se sont rendus en prolongation, en demi-finale et en finale d’association.
FÉBRILITÉ
Martino, malgré ses 40 ans d’expérience dans le monde du soccer, admet qu’il y a une certaine forme de stress qui règne dans sa formation.
« Nous sommes fébriles de jouer ce match devant nos partisans. C’est la récompense de deux années d’efforts depuis la naissance de cette équipe. »
C’est un peu normal d’avoir quelques appréhensions puisque les Timbers n’ont pas été une proie facile pour son équipe. Les deux équipes se sont affrontées deux fois jusqu’à maintenant, deux matchs qui se sont soldés par une égalité de 1 à 1.
« Cette semaine, on a regardé ce qu’ils ont fait en séries et qui leur a permis d’avoir du succès, et ils ont très bien joué à l’étranger, a souligné Martino.
On s’attend à prendre l’initiative dans ce match, ce que nous faisons bien, mais ils défendent bien et ils aiment exploiter la contre-attaque. »
À L’AISE
À première vue, Atlanta semble être largement favorite avec sa récolte de 69 points et sa deuxième place dans l’Est, contre seulement 54 points pour les Timbers.
« Il ne faut pas se laisser emporter par le moment, ça sera électrique, ici, il faut garder la tête froide », a prévenu le capitaine d’Atlanta, Michael Parkhurst.
Dans le camp des Timbers, on vit très bien avec l’étiquette de négligés.
« C’est une équipe qui sera difficile à affronter, mais on en a vu d’autres avec Dallas, Seattle et Kansas City. Ça sera un environnement difficile, nous le savons », a avancé l’entraîneur-chef Giovanni Savarese.
En bon vétéran, le capitaine des Timbers, Liam Ridgewell, a renvoyé la pression sur les épaules des hôtes.
« Tout le monde parle d’Atlanta, et c’est bien ainsi. C’est correct si c’est leur spectacle, mais demain [aujourd’hui] on va faire en sorte que ce soit le nôtre.
On a été les négligés depuis le début des séries, on est à l’aise avec ça. On a gagné il y a trois ans et on était aussi les négligés. »
EXPÉRIENCE
Atlanta a la puissance offensive avec une production de 70 buts contre seulement 54 pour Portland. Mais il y a une chose que les Timbers ont : de l’expérience en finale de la Coupe MLS.
Ils ont participé à la finale en 2015 quand ils sont allés battre le Crew de Columbus 2 à 1 au MAPFRE Stadium, et Michael Parkhurst s’en souvient, il portait les couleurs du Crew.
« Portland a une équipe aguerrie qui est capable de battre des adversaires à l’étranger. Ils vont être capables de faire abstraction de la foule et de l’importance du match.
Simplement parce que nous sommes à la maison, ça ne nous garantit rien, j’en sais quelque chose. »
ATTENTION
Dans le camp des Timbers, on va devoir surveiller Josef Martinez et Miguel Almiron, les deux dynamos offensives d’Atlanta.
Quant aux locaux, c’est sur Diego Valeri (4 buts) et Sebastian Blanco (3 buts) qu’ils devront porter leur attention, eux qui ont marqué sept des neuf buts de l’équipe depuis le début des séries.
« Nous devons éviter les revirements parce que Valeri et Blanco sont toujours en bonne position pour récupérer ces ballons », a noté Parkhurst.
« Contre eux, il faut toujours savoir où se trouve le ballon. Quand il y a des revirements, il faut que l’on aille vers l’avant plutôt que vers l’arrière », a ajouté Jeff Larentowicz.