Le Journal de Montreal

Plante compte sur Québec pour financer les rabais

- DOMINIQUE CAMBRON-GOULET

La Ville de Montréal compte sur le gouverneme­nt du Québec pour financer une des promesses phares de la mairesse Valérie Plante d’offrir un important rabais sur le transport en commun aux personnes à faible revenu.

En 2017, lors de la dernière campagne électorale, Valérie Plante avait promis de réduire de 40 % le coût d’une passe mensuelle d’autobus et de métro pour les personnes à faible revenu. Elle souhaitait aussi la gratuité pour les enfants de moins de 12 ans et les aînés.

L’Agence régionale de transport métropolit­ain (ARTM) étudie présenteme­nt cette question dans le cadre de la refonte de ses tarifs attendue dans un an.

La Ville de Montréal croit qu’il faut que « le financemen­t de cette mesure soit assumé par le gouverneme­nt du Québec et devrait être assuré par une source de revenus dédiée, récurrente et indexée », révèle un mémoire cosigné avec la Société de transport de Montréal (STM), dont notre Bureau d’enquête a obtenu copie.

110 M$ À MONTRÉAL

Les coûts ne sont pas indiqués, mais en campagne électorale l’an dernier, Valérie Plante avait avancé le chiffre de 110 M$ pour l’île de Montréal seulement. Celle-ci avait à ce moment-là déjà indiqué qu’il faudrait utiliser des enveloppes budgétaire­s disponible­s à Québec.

La Ville compte désormais sur Québec pour rembourser d’éventuelle­s pertes de revenus, mais aussi pour financer l’« augmentati­on du service nécessaire ».

L’administra­tion anticipe notamment une hausse des déplacemen­ts en transport adapté, car « la précarité financière frapp[e] encore plus durement les personnes en situation de handicap ».

De plus, le mémoire indique qu’une tarificati­on sociale « doit être appliquée sur l’ensemble du territoire de l’ARTM », soit la grande région métropolit­aine.

MESURES DIFFÉRENTE­S

Selon le seuil de faible revenu envisagé par Montréal – un revenu de moins de 17 714 $ par an pour une personne seule – 411 000 individus, dont 340 000 sur l’île, pourraient bénéficier d’un tarif réduit.

Actuelleme­nt, les sociétés de transport ont chacune leurs mesures. À Laval, par exemple, les aînés peuvent prendre le transport en commun gratuiteme­nt depuis 2014. Cela coûte environ 1 M$ par an à la Société de transport de Laval.

Dans les trains de banlieue, les enfants de 11 ans et moins ne paient pas.

Montréal souhaite instaurer ces deux mesures dans l’ensemble de la région métropolit­aine. « Au minimum, l’ARTM devrait prévoir la gratuité pour [les aînés] à faible revenu », indique le mémoire.

 ??  ?? VALÉRIE PLANTE Mairesse
VALÉRIE PLANTE Mairesse

Newspapers in French

Newspapers from Canada