Quatreautres Hells sont dans le même bateau
Quatre autres Hells Angels privés de leurs patches dans les mêmes circonstances que Jean-Richard Larivière, il y a un mois, ont entamé une bataille judiciaire pour les récupérer.
Le 2 novembre dernier, Claude Pépin, Vincent Boulanger, Michel Vallières et Gilles Robidoux ont été les premiers Hells québécois à perdre leurs vestes à l’effigie de la bande aux mains du Procureur général du Québec, et ce, même si ces motards ne faisaient l’objet d’aucune accusation.
C’est sur ce précédent juridique que l’État semble s’appuyer pour faire subir le même sort au motard Larivière.
EN APPEL
Boulanger et Vallières, du chapitre des Hells de Sherbrooke, Pépin, un vétéran de la section de Montréal et Robidoux, de la division de Trois-Rivières, n’ont pas mis de temps à porter en appel la décision qu’avait rendue le juge Denys Noël.
Dans le passé, les motards qui perdaient leurs patches au profit du gouvernement venaient également d’être condamnés en matière criminelle.
En juin 2016, dans le projet d’enquête baptisé Néré, l’Escouade régionale mixte de lutte au crime organisé de la Montérégie avait mené une perquisition au local d’un club partisan des Hells dans la région de Sorel-Tracy, le Beast Crew.
Arborant leurs vestes des Hells, Pépin, Boulanger, Vallières et Robidoux étaient sur place au moment de l’opération. Les policiers avaient alors saisi leurs « patches », mais les quatre Hells n’ont jamais été inculpés dans cette enquête.
PAS POUR DEMAIN
Ce litige pourrait prendre plusieurs mois, voire des années, avant d’être réglé.
Contrairement à ses quatre confrères, Jean-Richard Larivière n’a pas été appréhendé dans la mégarafle de l’opération SharQc qui avait ciblé la totalité des membres des Hells en 2009.
Par contre, il a purgé 11 ans et demi de pénitencier après son arrestation dans une autre opération policière historique, Printemps 2001, à la suite de laquelle il s’était reconnu coupable de complot de meurtres, de trafic de drogue et de gangstérisme.