Le Journal de Montreal

19 victimes de coyotes à Montréal depuis 2017

La série de morsures incite la Ville à proposer un plan

- SARAH DAOUST-BRAUN

Une vingtaine d’attaques attribuées à des coyotes ont été répertorié­es depuis un an et demi à Montréal, où on en a vu dans tous les arrondisse­ments.

Depuis juin 2017, 19 personnes ont été mordues par des coyotes, a confirmé le biologiste pour la Ville de Montréal Frédéric Bussière.

« Ce sont toujours des blessures très superficie­lles. Une personne peut avoir voulu protéger son animal domestique et, en voulant le faire, par accident, le coyote va avoir mordu ou griffé la personne », a-t-il précisé.

La Ville a dévoilé hier son plan sur la gestion des coyotes. Elle ne dispose pas de données sur la taille de la population de ces animaux sur l’île, mais des individus ont été répertorié­s dans tous les arrondisse­ments et dans certaines villes liées entre juin 2017 et novembre 2018.

« Les coyotes sont là depuis longtemps et font partie de la biodiversi­té », a expliqué la mairesse de l’arrondisse­ment Ahuntsic-Cartiervil­le, Émilie Thuillier, en ajoutant que cette situation était normale.

Selon Montréal, ces animaux sont présents sur l’île depuis au moins 1973. Dans les derniers mois, les bêtes ont surtout été observées dans Ahuntsic-Cartiervil­le et Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension.

Le plan de gestion des coyotes prévoit entre autres des projets de marquage et de suivi par GPS.

Des bêtes seront capturées et munies d’une étiquette colorée aux oreilles, ce qui pourra faciliter leur identifica­tion lors de signalemen­ts. Cela permettra ensuite de déterminer quels sont les individus qui présentent un comporteme­nt problémati­que, ce qui pourrait ensuite mener à leur capture.

Montréal mettra aussi en place un projet de télémétrie avec Québec pour munir de colliers GPS quatre coyotes de groupes familiaux différents afin de comprendre comment ils utilisent le territoire.

Des interventi­ons sont aussi mises en place par la métropole, dont des campagnes d’effarouche­ment et des ateliers de sensibilis­ation auprès des citoyens.

UNE SEULE EUTHANASIE

Des individus agressifs sont capturés quand les campagnes d’effarouche­ment ne sont pas efficaces. Ces animaux doivent être euthanasié­s, a expliqué la Ville, parce que la relocalisa­tion fonctionne généraleme­nt mal et les chances de survie sont peu élevées.

Un seul coyote a été euthanasié lors d’une campagne de capture en mai.

Depuis juillet 2017, la métropole a recueilli près de 1000 signalemen­ts de coyotes, et plus de 600 appels ont été faits à la ligne Info-coyotes depuis son lancement en avril.

À la fin du mois de juillet, des coyotes avaient attaqué trois enfants en une semaine dans l’arrondisse­ment d’Ahuntsic-Cartiervil­le.

Depuis ce temps, aucune morsure ou incident avec des humains n’ont été rapportés.

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PHOTO D’ARCHIVES Émilie Thuillier, mairesse de l’arrondisse­ment Ahuntsic-Cartiervil­le et porte-parole du dossier coyote, était au Jardin botanique hier pour présenter son plan.

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