Le Journal de Montreal

Lee Smith, un releveur inattendu

L’ancien des Expos et des Cubs entrera à Cooperstow­n avec Harold Baines

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AGENCE QMI | Lee Smith n’était pas destiné à devenir releveur lorsqu’il a été repêché par les Cubs de Chicago en 1975. Pourtant, 44 ans plus tard, c’est grâce à ses exploits à titre de spécialist­e de fin de match qu’il sera intronisé au Temple de la renommée.

Smith, tout comme Harold Baines, a récolté, dimanche à Las Vegas, au moins 75 % des votes du comité des vétérans nécessaire­s pour faire son entrée à Cooperstow­n.

L’ex-lanceur a entamé sa carrière comme partant dans l’organisati­on des Cubs, sans connaître les succès escomptés. À son grand malheur, son gérant de l’époque au niveau AA, Randy Hundley, l’avait alors envoyé dans l’enclos des releveurs en 1979.

« À ce moment, c’était comme une claque au visage de devenir lanceur de relève, s’est remémoré Smith, selon le quotidien Chicago Tribune. La plupart des partants voulaient jouer pendant neuf [manches], alors personne ne voulait lancer en relève. »

« Mais le sport a commencé à évoluer quelques années plus tard, avec des releveurs comme Bruce Sutter et Rich Gossage ainsi que des gérants qui voulaient donner [la balle] aux releveurs. »

UN CUB POUR TOUJOURS

Les choses se sont toutefois compliquée­s pour Smith à Chicago. Un circuit accordé à Steve Garvey, des Padres de San Diego, lors de la série de championna­t de la Ligue nationale en 1984 lui a valu quelques huées, et le phénomène s’est intensifié en 1987. Une situation qui l’a forcé à demander une transactio­n.

Il a ensuite lancé pour sept équipes différente­s au cours des 10 campagnes suivantes, terminant sa carrière avec les Expos de Montréal en 1997. Au moment d’accrocher ses crampons, il était le détenteur du record pour le plus de sauvetages en carrière, avec 478.

Malgré une fin d’associatio­n ternie avec la formation du Michigan, Lee portera la casquette des Cubs lors de sa soirée d’intronisat­ion, en 2019.

« Ce sera assurément les Cubs. J’ai joué pour plusieurs bonnes équipes, mais les Cubs m’ont donné ma première chance dans les grandes ligues et une bague de la Série mondiale. Peu importe où tu commences, c’est quelque chose qui demeure dans ton coeur. »

Composé de 16 électeurs, le comité des vétérans est appelé à réviser les dossiers de joueurs qui n’avaient pas été sélectionn­és selon la voie traditionn­elle. Le comité se penche sur quatre époques différente­s.

Dans le cas de Lee et de Baines, ils ont été les deux joueurs retenus pour l’époque contempora­ine du baseball (à partir de 1988).

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