Le Journal de Montreal

PLUS COMPLET QUE JAMAIS

- Jonathan Bernier JBernierJD­M jonathan.bernier@quebecorme­dia.com

ST. CLOUD, Minnesota | Posté tout près de son propre gardien, Ryan Poehling a accepté la courte passe de son défenseur avant de repérerson­compagnond­etrio filant à vive allure, profondéme­nt dans le territoire neutre. Quelques secondes plus tard, le gardien des Mavericks d’Omaha était battu. À elle seule, cette séquence résume la première moitié de saison du choix de premier tour du Canadien en 2017.

Présent au centre national Herb Brooks pour le dernier match des Huskies de St. Cloud avant la pause du temps des Fêtes, le représenta­nt du Journal de Montréal a été à même de constater le rôle qu’occupe l’Américain au sein de son équipe.

Très impliqué dans son propre territoire, le joueur de centre de 19 ans agit ni plus ni moins comme un troisième défenseur, orchestran­t même des sorties de zone. Mais une fois l’attaque lancée, sa vitesse lui permet d’appuyer ses ailiers.

D’ailleurs, avec une récolte de 17 points en 16 matchs, Poehling est en voie de connaître la meilleure de ses trois saisons universita­ires. Il n’a inscrit que trois buts, remarquero­nt certains, mais sa capacité à récupérer les rondelles et sa vision du jeu lui ont permis d’être complice de l’un de ses coéquipier­s à 14 occasions.

« Je m’étais fixé comme objectif de marquer 20 buts, mais si, au bout du compte, les passes que je récolte aident mon équipe à gagner, tant mieux. C’est le plus important », a déclaré Poehling à l’auteur de ses lignes.

L’UN DES MEILLEURS CHAQUE SOIR

Rencontré à quelques pas du vestiaire des Huskies (qui n’a rien à envier à certains vestiaires de la LNH), Poehling a fait le survol de cette première moitié de saison : une portion du calendrier largement dominé par les Huskies (13-1-2).

« Je joue bien. Ça s’est amorcé un peu lentement. Puis, j’ai commencé à attaquer davantage. Je me fais plus confiance, je me déplace plus directemen­t au filet et je prépare des jeux pour mes coéquipier­s », a raconté le jeune homme, tenu à l’écart de la feuille de pointage lors de seulement trois rencontres.

À sa première saison derrière le banc des Huskies, Brett Larson n’a que des éloges à formuler à l’endroit de l’un des plus jeunes de son équipe.

« Chaque soir, il est l’un de nos meilleurs joueurs, a-t-il soutenu. Je peux l’utiliser en supériorit­é numérique ou à court d’un homme. Il peut créer de l’attaque et je peux même le placer contre les meilleurs trios adverses. »

Entraîneur adjoint avec les Bulldogs de l’Université de Minnesota-Duluth lors des deux premières campagnes de Poehling à St. Cloud, Larson n’avait été en mesure de remarquer qu’une seule facette de son jeu.

« Aujourd’hui, je me rends compte de sa polyvalenc­e parce que je le vois à l’oeuvre tous les jours. Quand tu vois quelqu’un de temps en temps, ce que tu remarques en premier, c’est le talent. C’est quand tu le vois sur une base quotidienn­e que tu réalises à quel point il est un joueur complet », a expliqué cet ancien défenseur de la Ligue East Coast.

À LA CONQUÊTE DE L’OR

Cette polyvalenc­e, Poehling tentera d’en faire profiter l’équipe nationale junior américaine. Alors que tous ses coéquipier­s, dont ses frères jumeaux, Nick et Jack, profiteron­t des prochaines semaines pour passer du temps en famille, Ryan partira pour l’ouest du continent dans les prochains jours pour amorcer sa préparatio­n en vue du Championna­t mondial de hockey junior.

À Vancouver et Victoria, ses compatriot­es et lui tenteront de remonter sur la plus haute marche du podium après avoir dû se contenter de la médaille de bronze, à Buffalo, l’an dernier.

« Tu veux toujours remporter l’or pour ton pays, encore plus quand le tournoi a lieu chez toi. On était content avec le bronze, mais cette année, on ne vise rien de moins que l’or », a-t-il souligné.

En plus de Poehling, Quinn Hughes (choix des Canucks), Dylan Samberg (Jets), Michael Anderson (Kings) et Joshua Norris (Sénateurs) seront de retour. Un quintette auquel s’ajoutera Jack Hughes, celui que plusieurs voient comme le tout premier choix du prochain repêchage.

« On a beaucoup de profondeur. Les gars sont tous prêts à jouer les uns pour les autres. Ça va nous aider énormément, a commenté l’espoir du Canadien. Ça me fait penser à l’équipe que nous avions chez les moins de 18 ans. Elle n’était pas nécessaire­ment axée sur les habiletés. C’était plutôt une équipe acharnée qui travaillai­t en groupe. Nous avions gagné la médaille d’or. »

Limité à un but et deux passes en sept rencontres l’an dernier, Poehling devrait, cette fois, se voir confier un plus grand rôle.

 ??  ?? Ryan Poehling se démarque grâce à ses qualités défensives autant qu’offensives avec les Huskies de l’Université St. Cloud. Le choix de premier tour du Canadien au repêchage de 2017 a déjà amassé 17 points en 16 rencontres. PHOTOS COURTOISIE UNIVERSITÉ ST. CLOUD STATE ET JONATHAN BERNIER
Ryan Poehling se démarque grâce à ses qualités défensives autant qu’offensives avec les Huskies de l’Université St. Cloud. Le choix de premier tour du Canadien au repêchage de 2017 a déjà amassé 17 points en 16 rencontres. PHOTOS COURTOISIE UNIVERSITÉ ST. CLOUD STATE ET JONATHAN BERNIER

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