Le Journal de Montreal

Saint-Jacques servira-t-il de la tourtière ?

L’astronaute québécois a notamment expliqué aux enfants d’une école primaire comment il compte fêter Noël

- HUGO DUCHAINE – Avec Jean-François Racine, Le Journal de Québec

L’astronaute canadien David SaintJacqu­es fêtera Noël à bord de la Station spatiale internatio­nale en faisant découvrir la gastronomi­e québécoise à ses collègues russes, américains et allemands.

« On a apporté chacun de la nourriture spéciale de notre pays, pour faire goûter à nos amis […]. On va fêter Noël ensemble en pensant à nos familles », a raconté hier le Québécois de 48 ans, via Facebook.

D’ailleurs, des médias américains ont rapporté il y a 10 jours qu’une fusée du sous-traitant SpaceX avait apporté avec succès de la dinde, de la sauce aux canneberge­s et des gâteaux aux fruits aux astronaute­s. La fondue Classique noir de Chocolats Favoris a également été envoyée en orbite.

M. Saint-Jacques répondait aux questions d’enfants réunis à l’Agence spatiale canadienne, à Longueuil, pour l’entendre leur lire une histoire en direct de l’espace.

PAS DE DOUCHE

Il s’agissait d’élèves de l’école primaire des Saints-Anges de Saint-Lambert, que l’astronaute a lui-même fréquentée. Les jeunes étaient présents pour le lancement du livre numérique Le club des explorateu­rs de l’Agence.

Dans l’espace depuis maintenant 17 jours, M. Saint-Jacques leur a aussi expliqué comment il arrivait à se laver dans la Station spatiale internatio­nale (SSI), malgré l’apesanteur qui l’empêche de prendre une douche.

« Très bonne question, a répondu l’astronaute au jeune garçon curieux. On se lave un morceau à la fois », a-t-il dit, montrant les petits sacs d’eau que ses collègues et lui utilisent.

Le Québécois est parti dans l’espace avec un astronaute russe et une Américaine. Ils ont rejoint des astronaute­s russes, américains et allemands qui étaient déjà installés dans la SSI et qui partiront bientôt.

MATCHS DU CANADIEN

Le copilote de la navette Soyouz, dans laquelle il s’est rendu dans l’espace, a aussi parlé de sa routine aux enfants. À bord de la Station, les astronaute­s vivent notamment à l’heure de l’Angleterre, soit cinq heures de plus que celle du Québec.

L’équipage se lève tous les matins vers 6 h, leur a-t-il dit. Les journées sont dédiées aux diverses expérience­s scientifiq­ues qu’ils mènent et à l’entraîneme­nt pour garder leur forme physique. Ils ont des temps libres en soirée, pour appeler leurs proches ou prendre des photos de la Terre.

Il peut aussi regarder les matchs de hockey du Canadien de Montréal, mais seulement une journée plus tard, une fois la partie enregistré­e et transmise à la SSI. Il doit donc éviter d’apprendre le pointage la veille.

Une fillette lui a également demandé s’il pouvait voir la pollution de l’espace. M. Saint-Jacques a expliqué que les astronaute­s remarquaie­nt des nuages gris au-dessus des grandes villes et que les glaciers sont plus petits qu’il y a 100 ans.

 ?? PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE L’AGENCE SPATIALE CANADIENNE ?? L’astronaute David Saint-Jacques, à gauche, avec ses collègues de la Russie, des États-Unis et de l’Allemagne : Serena M. Auñón-Chancellor, Anne McClain, Oleg Kononenko, Alexander Gerst et Sergey Prokopyev.
PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE L’AGENCE SPATIALE CANADIENNE L’astronaute David Saint-Jacques, à gauche, avec ses collègues de la Russie, des États-Unis et de l’Allemagne : Serena M. Auñón-Chancellor, Anne McClain, Oleg Kononenko, Alexander Gerst et Sergey Prokopyev.

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