Santé Canada s’attaque aux boissons alcoolisées sucrées
OTTAWA | (Agence QMI) Santé Canada veut limiter la quantité d’alcool qui peut se retrouver dans les boissons sucrées alcoolisées comme la Four Loko et la FCKD UP.
Ces boissons controversées, qui ont disparu des tablettes du Québec après la mort de la jeune Athena Gervais, 14 ans, à Laval en mars, peuvent contenir jusqu’à l’équivalent de quatre consommations par cannette.
Or, en raison du sucre et des arômes ajoutés, ces boissons ne goûtent pas l’alcool, si bien qu’elles sont très prisées chez les jeunes.
Une personne pesant environ 100 lb qui consomme une canette de Four Loko ou de FCKD UP de 568 ml titrant à 11,9 % d’alcool par volume en moins d’une heure peut se retrouver avec un taux d’alcoolémie de 0,15, soit presque le double de la limite légale pour pouvoir conduire.
« Si cette même personne en consommait deux en moins d’une heure, son taux d’alcoolémie pourrait dépasser 0,3, un niveau pouvant nécessiter l’hospitalisation », a précisé le ministère hier.
En vertu du règlement proposé par Santé Canada, une telle canette de 568 ml devra contenir, au maximum, l’équivalent d’une consommation et demie et, donc, ne pas dépasser 4,5 % d’alcool par volume.
INTOXICATIONS
Au Québec, plusieurs cas d’intoxication graves ont été rapportés dans les médias au cours de la dernière année.
Outre le décès d’Athena Gervais, qui s’était noyée en chutant dans un ruisseau près de son école secondaire après avoir consommé de la FKCD UP, le Drummondvillois Pierre Parent est mort subitement en décembre 2017. L’homme de 30 ans avait bu quatre canettes de Four Loko, en plus de consommer de la caféine et des Tylenol pour le rhume.
La Mojo (7 %) et l’Octane (10 %) avaient aussi disparu des tablettes québécoises. D’autres marques sont cependant demeurées en vente.
« Le quart des jeunes au Canada en bas de l’âge légal de boire de l’alcool en consomment de manière excessive, ce qui peut engendrer des problèmes d’apprentissage et de mémoire, des accidents sur la route, des maladies chroniques et la violence », a commenté l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, Dre Theresa Tam, par communiqué.