PLQ : bien des questions

L’annonce du retrait définitif de la vie politique de l’ancien ministre Pierre Moreau aura eu pour effet de remettre à l’avant-plan la course pour la chefferie du PLQ.

QUAND ?

S’il est vrai que le parti récemment défait ne doit rien brusquer, il doit aussi éviter de trop tergiverser. Bien que Pierre Arcand ne fasse rien de mal pour l’instant, on imagine difficilement son parti réussir à s’imposer comme alternative crédible au cours des prochains mois. Oui, il faut faire de l’introspection, rétablir le contact avec la base militante et la population. Et ça prendra du temps. Comme me le disait un élu libéral cette semaine, « les gens sont tellement en maudit contre nous que, si c’était possible, ils retourneraient voter tout de suite, juste pour nous battre encore ! » C’est un constat criant de lucidité.

Mais tout de même, il faudra aussi laisser du temps au nouveau chef pour se faire la main, pour s’établir et créer un lien avec l’électorat. En ce sens, il apparaîtrait logique de déclencher la course avant la fin de l’année 2019, pour donner un bon deux ans au nouveau chef ou à la nouvelle chef.

QUIETQUOI?

On entend beaucoup parler des Fortin, Anglade et Rizqy comme prétendants. Mais au-delà des noms, il faudra éventuellement et impérativement se questionner sur ce que veut être le PLQ. Par exemple, le glissement vers la gauche amorcé sous Philippe Couillard semble vouloir s’accentuer. Certains militants commencent à se demander s’il y aura toujours de la place pour l’aile plus conservatrice du PLQ. Nombreux sont ceux qui ne veulent pas passer pour une bête succursale du Parti libéral fédéral. Ces gens se sentent plus que jamais orphelins.

Le PLQ n’a pas fini de se poser des questions. Il ne doit rien précipiter, sans trop tarder. « Prends ton temps, mais fais ça vite », comme on dit.