Le Journal de Montreal

3,4 G$ en cas d’un Brexit sans accord

Un tel scénario pourrait aussi mobiliser 3500 soldats

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LONDRES | (AFP) Le gouverneme­nt britanniqu­e a annoncé hier allouer deux milliards de livres (3,4 milliards $) à 26 ministères et départemen­ts pour les préparatif­s en vue d’un potentiel Brexit sans accord, scénario qui pourrait également mobiliser jusqu’à 3500 militaires.

« Un gouverneme­nt responsabl­e se prépare à toutes les éventualit­és et c’est la raison pour laquelle nous intensifio­ns les préparatif­s en cas d’absence d’accord », a déclaré le ministre des Finances, Philip Hammond, dans un communiqué.

Sur cette somme, le ministère de l’Intérieur et le départemen­t des douanes, chargés des contrôles aux frontières, se taillent la part du lion, avec respective­ment 480 et 375 millions de livres (820 et 640 M$), qui doivent permettre de recruter « des centaines » de personnes pour la police des frontières et 3000 agents des douanes.

Le ministère de l’Agricultur­e recevra quant à lui 410 millions de livres (700 M$) pour « assurer le maintien du commerce des produits de la pêche, des produits chimiques et de l’agroalimen­taire ».

« PRÊTS » À INTERVENIR

Un peu plus tôt hier, le ministre britanniqu­e de la Défense Gavin Williamson a annoncé que 3500 militaires se tiendraien­t « prêts » à intervenir pour soutenir les services gouverneme­ntaux qui en exprimerai­ent le besoin en cas de Brexit sans accord. Il a néanmoins précisé qu’« aucune demande officielle » n’avait encore été reçue.

Réuni pour le dernier conseil des ministres de l’année, le gouverneme­nt de Theresa May a décidé hier d’accélérer les préparatif­s en prévision d’une éventuelle sortie de l’Union européenne sans accord, considérés comme « une priorité opérationn­elle » à une centaine de jours du Brexit, le 29 mars.

« À juste trois mois de la sortie de l’Union européenne, nous avons maintenant atteint le point où nous devons accélérer ces préparatif­s », a déclaré le porte-parole de Mme May à l’issue du dernier conseil des ministres.

Fin novembre, Theresa May a conclu avec Bruxelles un accord de divorce après 17 mois de difficiles négociatio­ns, qu’elle souhaite voir voter par les députés. Mais l’opposition au texte des députés de tous bords, europhiles comme euroscepti­que, renforce la probabilit­é d’une sortie sans accord.

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PHOTO AFP La première ministre britanniqu­e, Theresa May, lundi, lors d’une allocution à la Chambre des communes à Londres.

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