Hirscher sur une lancée
L’Autrichien tentera de poursuivre sur son excellent début de saison chez lui à Saalbach
AFP | Les géantistes sont déjà de retour aujourd’hui à Saalbach (Autriche) pour la Coupe du monde de ski alpin, deux jours après la fin d’une étape fructueuse à Alta Badia (Italie) pour Marcel Hirscher.
L’imbattable Autrichien (29 ans) a remporté les deux géants disputés en Italie (un classique dimanche, un parallèle lundi), ses 61e et 62e victoires en Coupe du monde, le portant largement en tête du classement général du gros globe au quart de la saison.
Hirscher n’a été battu qu’une fois en cinq courses cet hiver par l’Allemand Stefan Luitz à Beaver Creek (États-Unis) début décembre. Mais même cette course pourrait lui revenir, puisque la Fédération internationale de ski (FIS) a signifié à Luitz qu’elle souhaitait le disqualifier pour l’inhalation d’oxygène à l’aide d’un masque entre les deux manches, une pratique interdite. Luitz a encore 10 jours pour se défendre devant la FIS.
« Moins de calcul, toujours à fond », c’est comme cela que l’Autrichien explique son début de saison diabolique sur son blogue.
« Les résultats comme ceux de dimanche sont ceux d’un travail assidu et minutieux sur la piste, mais aussi sur le matériel [...] tout le monde dans [son] équipe donne tout, avec le sourire, pour être plus fort ensemble. C’est comme des vacances au ski entre amis. Ça peut paraître drôle, mais c’est le cas », raconte-t-il.
Hirscher a l’occasion de surfer sur sa grande forme dès aujourd’hui « à domicile » sur le géant de Saalbach qui remplace celui d’ouverture de Sölden, annulé fin octobre en raison des mauvaises conditions météo.
Il sera suivi demain par un slalom, le deuxième de la saison, qui remplace celui de Val d’Isère, annulé le 9 décembre en raison du vent.
LA RENAISSANCE DE STUHEC
Impériale lors de la saison 2016-2017, puis éloignée des pistes pendant toute la suivante à cause d’une grave blessure à un genou, la Slovène Ilka Stuhec a vécu une vraie renaissance hier en remportant la descente de Coupe du monde de Val Gardena (Italie).
Stuhec avait déboulé comme une balle lors de la saison 2016-2017, signant en un seul hiver sept victoires et 13 podiums, elle qui auparavant n’avait jamais intégré le top 3.
Au passage, elle avait raflé les Petits Globes de la descente et du super-combiné, finissant deuxième du classement en super-G et au général, derrière l’Américaine Mikaela Shiffrin. Et pour faire bonne mesure, elle avait ajouté un titre de championne du monde de descente à Saint-Moritz.
Mais après cette orgie de victoires, la suite a été beaucoup plus sombre. Gravement blessée au genou gauche, la Slovène a en effet manqué toute la saison dernière.
Pour son retour sur le circuit cet hiver, Stuhec avait envoyé quelques signaux encourageants : une sixième place en descente à Lake Louise, puis un nouveau top 10 en super-G dans la station canadienne (10e).
Hier sur la Saslong, choisie en remplacement de la descente annulée à Val-d’Isère et qui pour la première fois était descendue par des femmes en Coupe du monde, elle a creusé un gros écart dès le départ et la phase de poussée.
SCHMIDHOFER EN RETRAIT
Sur une piste que beaucoup de skieuses avaient jugé trop facile lors des entraînements — certaines difficultés de la descente masculine ont été contournées ou aplanies —, elle a fait parler ses qualités de glisse et a finalement devancé l’Italienne Nicol Delago de 14 centièmes de seconde et l’Autrichienne Ramona Siebenhofer de 51 centièmes.
Delago, 22 ans, signe ainsi son premier podium en Coupe du monde, sur une piste où elle a presque appris à skier, puisqu’elle a grandi à Val Gardena.
Avec sa troisième place, Siebenhofer a de son côté confirmé les bonnes sensations constatées à l’entraînement, puisqu’elle avait fini en tête de deux des trois descentes de préparation organisées lundi et mardi matin avant l’épreuve.
Après ses deux victoires lors des deux premières descentes de la saison, sa compatriote Nicole Schmidhofer est en revanche restée un peu en retrait, finissant à la 10e place.