L’influence d’un entraîneur et d’une légende

DENVER | Nathan MacKinnon suit les traces de son idole de jeunesse et de son mentor de plusieurs façons. À l’image de Sidney Crosby, MacKinnon a eu le bonheur d’être réclamé au tout premier rang du repêchage de la LNH. C’était en 2005 pour le 87 et en 2013 pour le 29.

Dans un vestiaire, il y a aussi des ressemblances. MacKinnon est d’une grande générosité avec les journalistes. Il comprend son rôle d’ambassadeur. Il reste aussi assis devant son casier pour répondre aux questions, comme le fait Crosby à Pittsburgh.

Originaires de la Nouvelle-Écosse, les deux phénomènes patinent ensemble l’été à Halifax.

« Sid m’aide depuis longtemps, a rappelé MacKinnon. Il n’est pas le type de personne à parler de lui ou à dire qu’il est un bon joueur. Mais quand tu le regardes sur la glace et à l’entraînement, tu apprends rapidement de lui.

« Je n’ai jamais vu une personne travailler aussi fort que lui, a poursuivi le centre de l’Avalanche. Il est tellement compétitif. Quand je passe du temps avec lui l’été, nous parlons beaucoup de hockey. J’aime échanger des idées avec lui. Quand j’étais jeune, il était mon joueur préféré. Aujourd’hui, il est l’un de mes meilleurs amis. Je suis chanceux. »

UN CERVEAU DE HOCKEY

S’il est toujours très jovial en entrevue, MacKinnon devient encore plus souriant lorsqu’il entend le nom de Dominique Ducharme. À deux jours du passage du Canadien à Denver, il s’est remémoré ses deux saisons sous les ordres de Ducharme avec les Mooseheads de Halifax. C’était en 2011-2012 et en 2012-2013.

« J’aimerais le rencontrer pour un dîner mardi ou mercredi, a lancé MacKinnon. Dom est tellement un bon coach. À mon avis, il a une grande influence sur les succès de Montréal cette saison. Le Canadien a réussi à se replacer sur le droit chemin très rapidement, les experts ne prédisaient pas ça avant le début de l’année.

« Dom est tellement un bon cerveau de hockey, a-t-il poursuivi. [Jonathan] Drouin connaît une bonne saison avec lui. Ce n’est pas un hasard. J’aimerais le retrouver un jour dans la LNH. Je sais que nous étions juste dans le junior, mais je pouvais prédire qu’il atteindrait la LNH comme entraîneur.

« À mon premier camp avec les Mooseheads, Dom m’avait dit qu’il ne voulait plus me voir à Halifax dans deux ans. Il voulait que je fasse le saut dès l’âge de 18 ans dans la LNH. Il m’avait donné un objectif élevé. Mais j’ai réussi. J’ai gagné à ses côtés, il a eu une immense influence sur mon développement. »

En 2013, les MacKinnon, Drouin et Ducharme ont contribué à la conquête de la coupe du Président et de la coupe Memorial des Mooseheads.