« Ça n’a pas d’allure », selon Michel Nadeau
AGENCE QMI | Ex-numéro deux de la Caisse de dépôt et directeur général de l’Institut sur la gouvernance des organisations, Michel Nadeau croit que le PDG d’Otéra devra cesser de faire des transactions en immobilier tout en occupant ses fonctions de président-directeur général.
Hier, notre Bureau d’enquête a dévoilé qu’Otéra Capital a prêté 44 millions $ pour la construction d’une résidence pour aînés à un promoteur quise trouve à être un important partenaire d’affaires du PDG de la société, Alfonso Graceffa.
En date de mardi, M. Graceffa possédait cinq entreprises, dont quatre compagnies immobilières, avec son partenaire Thomas Marcantonio.
« Ça n’a pas d’allure », a laissé tomber M. Nadeau, qui a passé 18 ans à la Caisse de dépôt et placement du Québec, lors d’une entrevue à LCN.
FIDUCIE
« Moi, je pense que lorsqu’un individu accepte une autre fonction, il doit accepter de devenir passif dans ce domaine-là », a poursuivi M. Nadeau.
Ce dernier estime que le PDG d’Otéra devrait voir son portefeuille, du moins sur le plan de l’immobilier, placé dans une fiducie sans droit de regard et qu’il devrait s’abstenir de faire des affaires dans le milieu pendant qu’il occupe ses fonctions.
De son côté, Otéra a défendu son PDG en affirmant qu’il s’était retiré des réunions durant lesquelles il fut question du dossier de la résidence pour aînés.
Cet argument n’a pas impressionné M. Nadeau.
« C’est évident que, si je suis cadre ou membre du comité de crédit d’Otéra, et là, il y a un beau projet et je sais que notre président est impliqué dedans […] Les gestionnaires avaient une pression », a analysé le spécialiste.