Le PLQ réclame une commission parlementaire
QUÉBEC | Le ministre André Lamontagne a de nouveau été assiégé au Salon bleu, hier, alors que l’opposition officielle a réclamé une commission parlementaire pour faire la lumière sur le congédiement d’un lanceur d’alerte du MAPAQ.
« Je pense que c’est la seule façon de ramener la crédibilité autour de M. Lamontagne et du gouvernement. Je pense que c’est aussi la seule façon de savoir s’il y a eu, oui ou non, ingérence politique », a expliqué le leader parlementaire du PLQ, Sébastien Proulx.
NOMBREUSES VERSIONS
Ce forum, estime-t-il, permettrait d’entendre les divers acteurs impliqués dans la mise à pied d’un employé du ministère de l’Agriculture, l’agronome Louis Robert, qui a dénoncé publiquement le rôle des lobbys privés dans la recherche publique sur les pesticides.
Pour le moment, le gouvernement Legault maintient sa demande au Protecteur du citoyen de faire enquête sur les circonstances du congédiement ainsi que l’implication du ministre de l’Agriculture dans cette affaire.
André Lamontagne a d’abord affirmé qu’il avait « personnellement autorisé » le congédiement du lanceur d’alerte, avant de se raviser pour dire que la décision relevait du sous-ministre. Il a également laissé entendre que Louis Robert a été congédié pour d’autres raisons que sa sortie médiatique, avant de se dédire.
LAMONTAGNE ATTAQUÉ
Au Salon bleu, le premier ministre François Legault a de nouveau dû défendre son ministre.
« Combien de fonctionnaires vont devoir perdre leur emploi pour sauver celui du ministre ? » a lancé le chef intérimaire du PLQ, Pierre Arcand.
M. Legault a répliqué que son gouvernement a demandé au Protecteur du citoyen de faire la lumière sur les événements dans ce dossier. Toutefois, le Protecteur n’a aucune obligation d’accepter la demande du gouvernement.