Le Journal de Montreal

Le PLQ réclame une commission parlementa­ire

- PATRICK BELLEROSE

QUÉBEC | Le ministre André Lamontagne a de nouveau été assiégé au Salon bleu, hier, alors que l’opposition officielle a réclamé une commission parlementa­ire pour faire la lumière sur le congédieme­nt d’un lanceur d’alerte du MAPAQ.

« Je pense que c’est la seule façon de ramener la crédibilit­é autour de M. Lamontagne et du gouverneme­nt. Je pense que c’est aussi la seule façon de savoir s’il y a eu, oui ou non, ingérence politique », a expliqué le leader parlementa­ire du PLQ, Sébastien Proulx.

NOMBREUSES VERSIONS

Ce forum, estime-t-il, permettrai­t d’entendre les divers acteurs impliqués dans la mise à pied d’un employé du ministère de l’Agricultur­e, l’agronome Louis Robert, qui a dénoncé publiqueme­nt le rôle des lobbys privés dans la recherche publique sur les pesticides.

Pour le moment, le gouverneme­nt Legault maintient sa demande au Protecteur du citoyen de faire enquête sur les circonstan­ces du congédieme­nt ainsi que l’implicatio­n du ministre de l’Agricultur­e dans cette affaire.

André Lamontagne a d’abord affirmé qu’il avait « personnell­ement autorisé » le congédieme­nt du lanceur d’alerte, avant de se raviser pour dire que la décision relevait du sous-ministre. Il a également laissé entendre que Louis Robert a été congédié pour d’autres raisons que sa sortie médiatique, avant de se dédire.

LAMONTAGNE ATTAQUÉ

Au Salon bleu, le premier ministre François Legault a de nouveau dû défendre son ministre.

« Combien de fonctionna­ires vont devoir perdre leur emploi pour sauver celui du ministre ? » a lancé le chef intérimair­e du PLQ, Pierre Arcand.

M. Legault a répliqué que son gouverneme­nt a demandé au Protecteur du citoyen de faire la lumière sur les événements dans ce dossier. Toutefois, le Protecteur n’a aucune obligation d’accepter la demande du gouverneme­nt.

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