Guaido demande aux militaires de ne pas bloquer l’aide humanitaire
CARACAS | (AFP) L’opposant vénézuélien Juan Guaido a demandé hier aux militaires de ne pas bloquer l’aide humanitaire envoyée au Venezuela, notamment par les États-Unis, qui se sont dits prêts à exempter de sanctions ceux qui désavoueraient le président Nicolas Maduro.
Juan Guaido, reconnu comme président par intérim par une quarantaine de pays, a jugé « absurde » l’attitude des militaires qui ont bloqué le pont de Tienditas, à la frontière avec la Colombie, où est organisée une collecte de vivres et de médicaments.
Trois remorques de camions bloquaient totalement le passage du pont, qui relie les localités de Cucuta (Colombie) et d’Urena (Venezuela), sous la surveillance de militaires vénézuéliens.
Le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a réagi en appelant Nicolas Maduro à « laisser entrer » l’aide humanitaire dont le « peuple vénézuélien a désespérément besoin ».
L’ARMÉE, L’ÉLÉMENT CLÉ
Juan Guaido s’est également adressé à l’armée, élément clé de la crise vénézuélienne, pour qu’elle laisse entrer l’aide humanitaire.
Les militaires « ont une responsabilité importante : continuer du côté de la dictature qui n’a pas une once d’humanité [...], ou se mettre du côté de la Constitution », a-t-il déclaré dans un entretien à une radio colombienne.
Il a également qualifié de « maladresse politique » le refus de l’aide par Nicolas Maduro, qui y voit le prélude à une intervention militaire américaine.
« C’est un show politique, ce qu’ils appellent l’aide humanitaire. L’impérialisme n’aide personne dans le monde. Personne », a déclaré le chef de l’État.