Une famille de la France dans l’attente et l’incertitude
Un artisan-forgeron de la France, dont le dossier fait partie des 18 000 éliminés par le gouvernement du Québec avait déjà vendu sa maison dans le but de déménager au Québec.
« On avait envie, avec la famille, de vivre quelque chose de nouveau et on a eu une belle opportunité d’emploi avec Luc [Lapointe], avec qui ça a tout de suite cliqué », raconte Olivier Sechet (voir autre texte).
« Oui, la décision du gouvernement est décevante, mais on ne veut pas baisser les bras. On fait juste se demander pourquoi on n’a pas notre place ici. »
M. Sechet explique qu’il était déjà en « mode attente et incertitude » depuis un an, dans l’espoir de pouvoir venir travailler à Montréal.
Sa femme, Laure, et lui ont emménagé temporairement dans un appartement en attendant de déménager au Québec. Sa conjointe a même perdu son emploi d’opticienne.
« C’est certain que, quand tu dis à ton employeur que tu t’en vas au Québec, ça ne fait pas l’affaire de tous. Elle a fini par se retrouver un travail, mais après plusieurs mois », soutient le forgeron, joint en France.
SERVICE DIFFICILE
Si l’accueil des Québécois a été bien apprécié par la petite famille, les parents jurent qu’il est très difficile de naviguer à travers tous les dédales administratifs gouvernementaux.
« On a l’impression de parler à des robots. Le service et les informations pour savoir où en est l’avancement de notre demande sont difficiles à obtenir. C’est toujours l’incertitude, on nous dit simplement qu’on a à attendre », relate M. Sechet.
« Nous sommes d’honnêtes citoyens, on a juste hâte de venir contribuer au Québec », ajoute-t-il.
DERNIER ESPOIR
Le dernier espoir pour qu’Olivier Sechet et sa famille puissent arriver rapidement au Québec est une demande de permis de travail temporaire fédéral formulée en septembre.
« On se plaint pour le Québec, mais ce n’est pas mieux à Ottawa. Normalement, c’est huit semaines pour une réponse. Nous sommes en février, et toujours rien. Notre système d’immigration a vraiment des difficultés », s’insurge son employeur, Luc Lapointe, des Forges Urbaines, à Montréal.