Le Journal de Montreal

La tour de contrôle de Mirabel renaîtra

Le trafic aérien a considérab­lement augmenté

- ANTOINE LACROIX

La tour de contrôle de l’aéroport de Mirabel reprendra du service d’ici 10 à 12 mois, en raison de l’augmentati­on significat­ive du trafic aérien dans le secteur.

Une étude rédigée en septembre par Nav Canada, chargé du contrôle sécuritair­e du trafic aérien civil dans l’espace aérien canadien, émet comme recommanda­tion qu’un service de contrôle 16 heures sur 24 soit établi.

Toutefois, la tour de contrôle ne sera pas lancée immédiatem­ent.

« On ne peut pas faire le changement juste comme ça. Chaque contrôleur aérien est formé pour un aéroport [spécifique], on va faire notre possible pour le faire au plus vite », a assuré Ron Singer, gestionnai­re national des relations avec les médias pour Nav Canada.

Selon lui, environ 10 à 12 mois seront nécessaire­s pour que la tour de contrôle soit fonctionne­lle. Il ajoute que certaines rénovation­s devront être effectuées, mais le coût n’est pas encore connu à ce stade-ci du projet.

NOUVEAUX EMPLOIS

Dix à 12 emplois de contrôleur­s aériens devraient être créés également.

Les statistiqu­es démontrent une hausse constante, depuis 2012, de la circulatio­n aérienne à Mirabel, et une augmentati­on prononcée en 2016 et 2017 notamment en raison de l’arrivée de deux écoles de pilotage, explique l’étude.

La majorité des vols sont effectués entre 6 et 22 h, alors que le fret commercial se fait la nuit.

En 2017, un peu moins de 70 000 mouvements ont été enregistré­s. Ce cap a été dépassé en 2018, selon M. Singer. Et on s’attend à ce que ça continue d’augmenter.

Or, selon la politique de Nav Canada, un service de contrôle d’aéroport peut être fourni une fois que les mouvements annuels totaux dépassent 60 000.

Présenteme­nt, c’est une station d’informatio­n au sous-sol qui fournit des avis aux pilotes dans le secteur de Mirabel, et ce, 24 heures sur 24.

Avec l’ajout d’une tour de contrôle 16 heures par jour, on viendra donner les autorisati­ons et les instructio­ns nécessaire­s pour assurer un espacement suffisant entre les aéronefs, ce qui d’une certaine manière augmentera la sécurité.

LE MAIRE HEUREUX

« Ça demeure toutefois très sécuritair­e avec la station d’informatio­n au sol », assure M. Singer.

Par précaution, on apprend dans l’étude que l’entreprise Bombardier place trois personnes, au lieu de deux, dans le poste de pilotage à des fins d’observatio­n pour réduire le risque de conflit avec d’autres appareils.

De son côté, le maire de Mirabel se réjouit de la nouvelle de l’ajout de contrôleur­s aériens.

« Nous sommes très heureux, ça ajoutera de la sécurité, affirme Jean Bouchard. Ça vient aussi démontrer que Mirabel représente un pôle économique en aéronautiq­ue pour la région du Grand Montréal. L’avenir est prometteur. »

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PHOTO TIRÉE DE FACEBOOK Le maire de Mirabel, Jean Bouchard, est très content d’apprendre cette nouvelle.

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